La conférence internationale sur la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, tenue jeudi à Paris, a abouti à une mobilisation financière significative de plus de 1,5 milliard d’euros. Cette annonce faite par le président français Emmanuel Macron intervient dans un contexte humanitaire critique pour l’est de la République démocratique du Congo, où seulement 16% des besoins financiers étaient couverts jusqu’à présent.
Le chef de l’État français a simultanément dévoilé une décision opérationnelle majeure : la réouverture imminente de l’aéroport de Goma dans les prochaines semaines. Cette infrastructure stratégique, vitale pour l’acheminement de l’aide humanitaire et le désenclavement de la région, représente un symbole fort dans les efforts de stabilisation.
Comment cette conférence paix Grands Lacs parvient-elle à inverser la tendance alors que la crise humanitaire est Congo atteint des proportions alarmantes ? La rencontre convoquée par la France répondait à une urgence double : combler le déficit criant de financement humanitaire RDC tout en plaçant la dimension humanitaire au cœur des processus de paix régionaux.
Les chiffres présentés lors de cette mobilisation fonds internationaux révèlent une situation préoccupante. Au 15 octobre 2025, le plan de réponse humanitaire pour la RDC, évalué à 2,5 milliards de dollars, n’avait reçu que 16% des fonds nécessaires, contre 53% l’année précédente. Cette baisse dramatique intervient paradoxalement alors que plus de 21 millions de personnes ont besoin d’assistance vitale dans le pays.
La crise humanitaire dans l’est de la RDC reste effectivement l’une des moins financées au monde, un paradoxe qui interpelle la communauté internationale. Les organisateurs de la conférence ont souligné l’impérieuse nécessité de maintenir l’attention sur cette région souvent oubliée des priorités géopolitiques mondiales.
L’aéroport Goma réouverture constitue un signal concret de la volonté internationale de soutenir la région. Cette infrastructure cruciale permettra non seulement de faciliter l’acheminement de l’aide, mais aussi de stimuler les activités économiques dans une zone minée par les conflits armés prolongés.
La conférence s’inscrit dans une perspective plus large de stabilisation régionale. Les violences armées dans l’est congolais affectent non seulement la RDC mais également les pays voisins, créant un cercle vicieux d’instabilité qui dépasse les frontières nationales. Le financement humanitaire RDC apparaît ainsi comme un investissement dans la sécurité régionale globale.
Quelles seront les implications réelles de cette mobilisation fonds internationaux sur le terrain ? Les observateurs attentifs de la région des Grands Lacs soulignent que l’efficacité de ces engagements dépendra de leur décaissement rapide et de leur coordination avec les acteurs locaux. La crédibilité de l’initiative française se jouera dans sa capacité à transformer les promesses en actions tangibles.
La crise humanitaire est Congo exige des solutions durables qui dépassent la simple assistance d’urgence. Les experts présents à Paris ont plaidé pour une approche intégrée combinant sécurité, développement et renforcement des institutions locales. La conférence paix Grands Lacs pourrait marquer un tournant si elle parvient à maintenir l’élan créé autour de cette initiative.
La réouverture de l’aéroport de Goma symbolise cette volonté de rompre avec l’isolement de la région. Comment cette infrastructure pourra-t-elle contribuer à désenclaver les zones de conflit et favoriser le retour à la normale ? Les prochaines semaines apporteront des éléments de réponse cruciaux sur la matérialisation de ces engagements.
Alors que la communauté internationale semble retrouver un intérêt pour la région des Grands Lacs, la persistance des défis reste préoccupante. Le financement humanitaire RDC, bien que renforcé par cette conférence, devra s’inscrire dans la durée pour avoir un impact significatif sur les populations affectées par des années de violence et d’instabilité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

