Une vague de violence destructrice a frappé le secteur Belo dans le territoire d’Idiofa, où 111 habitations ont été réduites en cendres dans la journée de dimanche 25 octobre. Cet épisode tragique trouve son origine dans l’assassinat d’un jeune dont le corps a été découvert en brousse, déclenchant une colère incontrôlable parmi ses pairs.
Comment une communauté peut-elle basculer ainsi dans la violence la plus extrême ? La réponse des jeunes s’est manifestée par des représailles d’une rare intensité. Les villages de Mpidi Puku et Mpidi Samba ont subi de plein fouet cette furie destructrice. Les flammes ont non seulement consumé les habitations mais également pillé le bétail et détruit divers biens appartenant aux populations locales.
Parmi les symboles visés par cette colère collective, la cour d’un chef de groupement a également été incendiée. Cet acte démontre la dimension communautaire de cette crise et l’effritement des structures traditionnelles d’autorité. À ce jour, aucune arrestation n’a été effectuée parmi les auteurs de ces actes, laissant planer le spectre de nouvelles violences.
La situation humanitaire devient de plus en plus préoccupante. Depuis trois jours, plus de 100 ménages se retrouvent sans abri, contraints de passer leurs nuits à la belle étoile. L’ampleur des incendies Idiofa dépasse la simple destruction d’habitations, englobant également des infrastructures communautaires vitales.
Héritier Nkwey, administrateur du territoire assistant d’Idiofa, alerte sur la gravité de la situation. « Il y avait aussi 86 tôles, don d’un député offert à une école, y compris les planches, tout a été incendié. Au moment où je vous parle, toute la population passe la nuit à la belle étoile depuis dimanche », témoigne-t-il avec une inquiétude palpable.
Les violences Belo ont créé une crise multidimensionnelle où l’urgence humanitaire se double d’une crise sécuritaire. Le pillage systématique du bétail prive les familles de leurs moyens de subsistance, aggravant davantage leur précarité. La destruction des habitations RDC plonge des centaines de personnes dans une détresse immédiate.
Face à cette crise humanitaire Idiofa, l’appel à l’aide se fait pressant. « Ce problème exige que le gouvernement central intervienne rapidement pour aider toutes ces populations. La situation est vraiment chaotique », insiste l’administrateur territorial. Ces représailles meurtre ont engendré un cercle vicieux de violence et de destruction qui nécessite une intervention urgente des autorités.
La communauté internationale doit-elle rester spectatrice face à de telles tragédies ? Les organisations humanitaires se préparent-elles à venir en aide à ces populations démunies ? Telles sont les questions cruciales qui se posent aujourd’hui alors que des familles entières luttent pour leur survie dans cette région meurtrie.
La reconstruction ne pourra s’envisager qu’avec une pacification durable des relations communautaires et une justice rendue aux victimes. La mémoire du jeune dont le meurtre a déclenché ces violences plane sur toute cette tragédie, rappelant que chaque vie perdue mérite justice et dignité.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
