Alors que la République Démocratique du Congo continue de faire face à d’importants défis éducatifs, une lueur d’espoir émerge des plus hautes sphères gouvernementales. La rencontre entre la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et le représentant de l’UNICEF en RDC, John Agbor, ce lundi 27 octobre 2025, a mis en lumière des engagements concrets pour transformer le paysage éducatif congolais, particulièrement en faveur des jeunes filles.
Comment expliquer cette volonté soudaine d’accélérer la scolarisation des filles en RDC ? La réponse réside peut-être dans les chiffres alarmants qui persistent malgré les efforts précédents. Le gouvernement congolais, soutenu par l’UNICEF, entend relever ce défi historique en faisant de l’éducation des filles une priorité absolue. John Agbor, le représentant de l’UNICEF en RDC, n’a pas caché son optimisme après sa rencontre avec la cheffe du gouvernement : « Le taux d’enregistrement à l’école commence à augmenter », a-t-il constaté, tout en reconnaissant que le chemin reste long.
L’éducation des filles au Congo représente bien plus qu’une simple question statistique. C’est un enjeu de développement fondamental pour le pays. Les discussions entre l’UNICEF et le gouvernement Suminwa ont précisément porté sur les moyens concrets d’amplifier cette dynamique positive. La volonté d’aligner les initiatives de l’UNICEF sur les priorités nationales montre une approche coordonnée et stratégique, rompant avec les actions éparses du passé.
Mais qu’en est-il des autres défis qui entravent le plein épanouissement des enfants congolais ? La Couverture Santé Universelle constitue le deuxième pilier de cette collaboration renforcée. John Agbor a souligné avec pragmatisme les conditions nécessaires à son succès : « Il faut avoir la possibilité d’avoir les services qui sont disponibles. Et pour que ces services soient disponibles, il faut qu’il y ait des centres de santé qui fonctionnent, il faut qu’il y ait du personnel, des équipements, des médicaments et des finances en même temps. » Cette vision holistique reconnaît que la santé et l’éducation sont intimement liées dans le développement d’un enfant.
Le troisième axe de travail concerne l’enregistrement des naissances à l’état civil. Là encore, le représentant de l’UNICEF note des progrès encourageants tout en pointant les défis persistants. Sans existence légale, comment un enfant peut-il prétendre à une éducation de qualité ? Comment peut-il accéder aux services de santé ? Cette question fondamentale de l’identité légale constitue le socle sur lequel se construisent tous les autres droits de l’enfant.
Le programme d’actions du gouvernement Suminwa place résolument la santé et l’éducation au cœur de sa vision pour améliorer le bien-être social de la population. Cette orientation stratégique correspond parfaitement aux objectifs de l’UNICEF en RDC, créant ainsi une synergie prometteuse. La collaboration entre les institutions congolaises et l’organisation onusienne semble prendre une nouvelle dimension, plus structurée et plus ambitieuse.
Quels impacts concrets les populations peuvent-elles espérer de ce partenariat renforcé ? L’augmentation du nombre de filles inscrites à l’école constitue un premier indicateur à surveiller. La qualité de l’éducation, évoquée comme priorité par Judith Suminwa, représente un autre chantier crucial. En effet, à quoi sert d’augmenter les effectifs si la qualité de l’enseignement ne suit pas ?
La route vers une éducation véritablement inclusive et de qualité en RDC reste semée d’embûches. Pourtant, la détermination affichée par le gouvernement et son partenaire UNICEF laisse entrevoir des jours meilleurs pour les enfants congolais, particulièrement pour les filles trop longtemps marginalisées dans l’accès au savoir. Le travail de fond entrepris sur l’enregistrement des naissances et la couverture santé universelle complète cette approche intégrée, reconnaissant que l’éducation ne peut prospérer dans un environnement où les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits.
Alors que la RDC s’engage dans cette transformation profonde de son secteur éducatif et sanitaire, tous les regards sont tournés vers la concrétisation de ces belles promesses. La population attend désormais des actes qui changeront véritablement le quotidien des millions d’enfants congolais qui aspirent à un avenir meilleur.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net
