Une nouvelle frappe aérienne des Forces armées de la République démocratique du Congo a ciblé dans la nuit de lundi à mardi les positions des rebelles de l’AFC/M23 dans le territoire de Walikale. Le drone des FARDC a opéré aux environs de 2 heures du matin, visant précisément la localité de Muhanga/Burubi, située dans le groupement Luberike non loin de Kashebere.
Selon des sources sécuritaires, l’engin avait préalablement survolé l’espace aérien une heure avant le bombardement, préparant minutieusement l’opération. Cette frappe aérienne des FARDC contre le M23 s’inscrit dans une série d’actions militaires intensifiées ces dernières semaines dans cette région du Nord-Kivu.
Le bilan exact de cette intervention demeure encore inconnu dans l’immédiat, les autorités militaires procédant toujours à l’évaluation des dégâts infligés aux rebelles. Cependant, les retombées psychologiques sont déjà palpables parmi les populations civiles. Les habitants de Kashebere et des environs vivent dans une psychose grandissante, la peur s’étant installée durablement dans cette zone en proie aux conflits répétés.
Cette opération sécuritaire intervient une semaine seulement après une précédente frappe aérienne qui avait touché une position rebelle à Busika, localité voisine de Kashebere. L’attaque précédente avait causé d’importants dégâts humains et matériels au sein des rangs de l’AFC/M23, marquant un tournant dans les opérations militaires gouvernementales.
La réaction des autorités rebelles ne s’était pas fait attendre. Lors d’un point de presse tenu à Goma, elles avaient promis de répondre désormais « coup sur coup » aux attaques des FARDC. Cette déclaration belliqueuse avait alors accru les tensions dans une région déjà extrêmement volatile.
La stratégie employée par les FARDC, utilisant des drones pour des frappes ciblées, démontre une évolution notable dans les méthodes de combat contre les groupes armés. Cette approche permet-elle de réduire les pertes civiles tout en augmentant l’efficacité des opérations ? La question se pose alors que le conflit dans le Nord-Kivu persiste depuis des années.
La sécurité dans le territoire de Walikale reste précaire malgré les efforts déployés par les forces gouvernementales. Les populations continuent de payer le prix fort de ces affrontements répétés, leurs conditions de vie se détériorant au fil des mois. Combien de temps encore devront-elles endurer cette situation insoutenable ?
Les autorités militaires congolaises maintiennent une pression constante sur les positions rebelles, cherchant à reprendre le contrôle total de cette région stratégique. L’utilisation croissante de technologies modernes comme les drones dans les opérations de contre-insurrection représente-t-elle un avantage décisif pour les FARDC ? Seul l’avenir immédiat pourra apporter une réponse définitive.
Cette escalade militaire intervient dans un contexte régional complexe, où les alliances et les rapports de force évoluent constamment. La détermination affichée par les FARDC à neutraliser la menace rebelle contraste avec les déclarations provocatrices des responsables de l’AFC/M23, créant un équilibre précaire qui pourrait basculer à tout moment.
La communauté internationale observe avec attention l’évolution de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, consciente des enjeux humanitaires et stratégiques qui s’y jouent. Les efforts de médiation se poursuivent parallèlement aux opérations militaires, cherchant une issue politique à un conflit qui dure depuis trop longtemps.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
