La République Démocratique du Congo tourne une page cruciale de son histoire environnementale avec le lancement ce lundi de sa première Semaine nationale du climat. Du 27 au 30 octobre, Kinshasa devient l’épicentre d’une réflexion nationale urgente, un véritable électrochoc pour la conscience écologique congolaise. La forêt en détresse et les tourbières menacées trouvent enfin une tribune à la mesure des enjeux climatiques continentaux.
Comment transformer l’or vert congolais en levier de développement durable ? La ministre de l’Environnement Marie Nyange lance un appel vibrant à la mobilisation générale. Chaque citoyen devient un soldat dans cette bataille contre le dérèglement climatique. « C’est le moment décisif pour parler d’une seule voix », insiste-t-elle, consciente que la crédibilité de la RDC à la COP 30 se joue durant ces quatre jours de débats intenses.
Le secrétaire général à l’Environnement Benjamin Toirambe voit plus loin encore. Pour lui, cette Semaine nationale du climat RDC représente le tremplin idéal vers les négociations internationales. « Il s’agit d’un choc d’idées bénéfique pour toute la République », affirme-t-il, soulignant l’impérieuse nécessité de mobiliser les financements climatiques Congo. Les forêts congolaises, second poumon vert de la planète, méritent bien cette mobilisation sans précédent.
L’économie verte RDC se profile à l’horizon comme une solution miracle. La ministre Nyange imagine déjà une société où chaque emploi contribue activement à la protection de l’environnement Kinshasa. Une vision ambitieuse qui nécessitera des réformes profondes et un engagement collectif. Le Chef de l’État Félix Tshisekedi enfonce le clou en appelant à un pacte d’action national. Responsabiliser les Congolais face à leur patrimoine naturel devient l’impératif catégorique de cette décennie.
Les bailleurs internationaux sont interpellés. Investir en RDC n’est plus une option mais une nécessité climatique globale. Renforcement des compétences, création d’emplois verts, écodéveloppement : le triptyque gagnant pour une transition écologique réussie. La thématique choisie pour cette première édition sonne comme un programme complet : « Forêt, biodiversité, tourbières et mobilisation des financements climatiques pour le développement durable de la RDC ».
Les tourbières congolaises, gigantesques réservoirs de carbone, représentent à elles seules une raison suffisante pour cette mobilisation. Leur protection devient l’affaire de tous, des décideurs politiques aux communautés locales. La préparation COP 30 RDC s’annonce ainsi sous les meilleurs auspices, avec une délégation congolaise unie et déterminée à porter haut les couleurs de l’Afrique centrale.
Qui paiera pour préserver ces écosystèmes uniques ? La question des financements climatiques reste entière, mais les premiers pas vers des solutions concrètes s’amorcent durant cette semaine historique. La RDC, souvent victime des changements climatiques qu’elle n’a pas provoqués, entend bien faire valoir ses droits à compensation écologique. Le monde regarde Kinshasa, et le Congo se doit de montrer l’exemple.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
