Le Financial Times Africa Summit 2025, tenu à Londres du 21 au 22 octobre, a servi de cadre stratégique au renforcement des relations économiques entre la République démocratique du Congo et le Royaume-Uni. Lors de cette rencontre internationale dédiée aux minéraux critiques et aux investissements durables en Afrique, le ministre des Mines Louis Kabamba Watum a orchestré une relance significative de la coopération bilatérale, marquant un tournant dans l’attractivité économique congolaise.
La participation du ministre congolais à ce sommet d’envergure s’est concrétisée par une session de travail organisée par la Chambre de commerce RDC–UK, en présence du Haut-commissaire britannique pour l’industrie en Afrique et de nombreux investisseurs institutionnels. Cette rencontre a permis de raviver les liens économiques entre Kinshasa et Londres, témoignant de l’intérêt croissant du Royaume-Uni pour le potentiel minier et énergétique de la RDC. Mais quels sont les véritables enjeux de ce rapprochement économique ?
Le moment fort de ces discussions a été l’annonce d’une mission d’investisseurs britanniques prévue pour janvier 2026, symbolisant le renouveau de la coopération économique entre les deux nations. Cette délégation économique constituera le premier jalon d’un partenariat stratégique visant à transformer l’exploitation des ressources naturelles congolaises en moteur durable de développement économique.
Sur le plan financier, la UK Export Finance (UKEF), bras financier du gouvernement britannique, a confirmé la mise à disposition d’une garantie de 500 millions de livres sterling pour soutenir les entreprises anglaises souhaitant investir en RDC. Cette initiative représente un gage de confiance majeur envers l’économie congolaise en pleine transformation, particulièrement dans le secteur minier qui demeure le pilier de la croissance nationale.
La Standard Bank, partenaire financier historique déjà solidement implanté en RDC, a rappelé avoir investi plus d’un milliard de dollars américains dans le secteur minier congolais. Parallèlement, la Africa Finance Corporation (AFC), basée au Nigeria, a annoncé préparer de nouveaux investissements dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et des mines en République démocratique du Congo. Ces engagements multiples dessinent une cartographie financière favorable au développement économique du pays.
Ces échanges s’inscrivent dans le cadre de la diplomatie économique prônée par le gouvernement congolais sous l’impulsion du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cette stratégie vise systématiquement à attirer des investissements étrangers conséquents et à valoriser les minerais critiques du pays, essentiels à la transition énergétique mondiale. La RDC possède-t-elle les atouts nécessaires pour devenir le hub africain de la transformation minière ?
Lors de son intervention dans le panel dédié aux minéraux stratégiques, le ministre Louis Kabamba Watum a réaffirmé la vision présidentielle consistant à faire de la RDC un pôle mondial de transformation et de valorisation des minerais stratégiques. Cette ambition s’aligne parfaitement avec les besoins de la transition énergétique globale et l’industrialisation du continent africain, positionnant la RDC comme acteur incontournable dans la chaîne de valeur minière internationale.
La nouvelle dynamique entre la RDC et le Royaume-Uni place désormais l’accent sur des partenariats à forte valeur ajoutée, capables de générer des retombées économiques durables. Les investissements britanniques dans les mines de la RDC pourraient-ils servir de catalyseur à une transformation structurelle de l’économie congolaise ? La coopération économique RDC-Royaume-Uni semble promise à un avenir prometteur, à condition que les engagements se traduisent en réalisations concrètes sur le terrain.
Le Financial Times Africa Summit 2025 aura ainsi constitué une plateforme déterminante pour la promotion des opportunités d’investissement en RDC, renforçant la crédibilité internationale du pays comme destination privilégiée pour les investissements dans le secteur minier et énergétique. Cette réussite diplomatique ouvre la voie à une nouvelle ère de coopération économique entre Londres et Kinshasa, avec des perspectives de croissance mutuellement bénéfiques.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
