À l’occasion de la célébration de la Journée des Nations unies, le gouverneur militaire de l’Ituri, le général Johnny Luboya N’kashama, a rendu un hommage appuyé à la MONUSCO et aux agences humanitaires onusiennes. Lors de la cérémonie tenue vendredi 24 octobre à Bunia, l’autorité provinciale a souligné le rôle déterminant de ces acteurs dans la quête de la paix et la stabilisation de cette région longtemps éprouvée par les violences.
« Sans l’engagement constant de la mission onusienne et de ses partenaires humanitaires, la paix relative observée aujourd’hui dans plusieurs localités de l’Ituri aurait été difficilement atteignable », a déclaré le gouverneur Johnny Luboya. Cette reconnaissance officielle intervient dans un contexte où la province connaît une accalmie notable après des années de conflits armés qui ont déchiré les communautés.
Le général Luboya a illustré son propos par des exemples concrets : « Là où il n’y avait plus de vie, nous avons vu la vie reprendre grâce à cette collaboration ». Des zones comme Boga, Tchabi, Kabarole, Nyakunde et Ame, autrefois en proie aux attaques répétées des groupes armés, connaissent aujourd’hui une renaissance progressive. Comment expliquer cette transformation sans reconnaître l’apport crucial des casques bleus et des humanitaires ?
La MONUSCO en Ituri a déployé des efforts multidimensionnels pour accompagner le processus de pacification. Au-delà du volet sécuritaire, la mission et ses partenaires ont œuvré à améliorer les conditions de vie des personnes déplacées internes, particulièrement dans les territoires de Djugu et Irumu. Malgré des poches d’insécurité persistantes, le travail accompli mérite d’être salué, comme l’a souligné le gouverneur militaire.
« Ils font un travail incomparable, parfois dans des zones sans présence sécuritaire. Leur sacrifice mérite d’être reconnu », a insisté le général Luboya. Ces propos traduisent une évolution notable dans la perception locale du rôle des Nations unies en RDC. Après des années de tensions entre la population et la MONUSCO, cette reconnaissance officielle marque-t-elle un tournant dans leur relation ?
En marge des célébrations, une exposition retraçant les actions des casques bleus et des agences onusiennes a permis de visualiser l’étendue de leur engagement. L’assistance humanitaire, le soutien logistique, la réhabilitation des routes, l’appui psychosocial et le renforcement de la cohésion sociale figuraient parmi les domaines d’intervention mis en avant.
La stabilisation de l’Ituri demeure un processus fragile qui nécessite une approche intégrée. Si la situation sécuritaire s’est améliorée dans certaines zones, d’autres continuent de faire face à des défis importants. La collaboration entre les autorités congolaises et la MONUSCO apparaît donc comme un élément clé pour consolider les acquis et prévenir toute résurgence des violences.
Le chemin vers une paix durable en Ituri reste semé d’embûches, mais les progrès réalisés grâce à l’action combinée des forces congolaises et de la communauté internationale offrent des motifs d’espoir. La question qui se pose désormais est de savoir comment pérenniser ces avancées et garantir que la paix devienne irréversible dans cette province meurtrie.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
