La République Démocratique du Congo se prépare à un rendez-vous climatique crucial alors que les forêts du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, respirent de plus en plus difficilement sous la pression des activités humaines. Le gouvernement, piloté par la Première ministre Judith Suminwa, active tous les leviers pour affiner sa participation à la COP30 de Belém au Brésil, un sommet où l’avenir des écosystèmes congolais se jouera en partie.
L’annonce tombe comme un signal d’alarme : la Semaine nationale du climat débutera dès le lundi 28 octobre, une initiative orchestrée par la ministre de l’Environnement Marie Nyange. Cette rencontre d’urgence rassemblera l’ensemble des forces vives de la nation autour d’un enjeu existentiel. Le temps presse, la planète brûle, et la RDC doit parler d’une voix forte et unie à Belém.
« Certes, le temps est court, mais nous allons aborder tous les sujets », a assuré Marie Nyange lors d’un point presse conjoint avec le ministre de la Communication Patrice Muyaya. Le message est clair : aucune question climatique ne sera éludée dans cette course contre la montre. Les discussions suivront une méthodologie rigoureuse, abordant chaque point sensible avec la gravité qu’il mérite.
Mais quelle stratégie la RDC adoptera-t-elle face à une crise environnementale qui frappe déjà ses populations les plus vulnérables ? La réponse se trouve dans l’inclusivité revendiquée par le gouvernement. « Les acteurs du secteur privé et la société civile sont déjà impliqués dans ce programme », précise la ministre Nyange. Une approche participative qui inclura même les représentants des peuples autochtones et des communautés locales, premières victimes de la déforestation et du dérèglement climatique.
Le leadership étatique reste cependant le pilier central de cette mobilisation. « Nous savons qu’on ne peut pas traiter les questions forestières seuls », reconnaît la ministre, tout en insistant sur la nécessité que « l’État assume le leadership sur les questions fondamentales ». La société civile jouera un rôle d’appui, mais c’est bien l’État qui doit tracer la voie vers une transition écologique juste et équitable.
Cette participation RDC COP30 s’annonce donc comme un test crucial pour la diplomatie environnementale congolaise. Alors que le pays abrite une partie essentielle des forêts tropicales mondiales, sa voix portera d’autant plus loin qu’elle sera portée par une vision commune et une stratégie cohérente. La Semaine nationale du climat représente une opportunité unique de forger cette unité face à l’urgence écologique.
La question reste entière : comment transformer ces discussions en actions concrètes sur le terrain ? Comment protéger efficacement les écosystèmes tout en assurant le développement des populations ? La réponse se construira pendant cette semaine décisive, puis s’exportrera à Belém où la RDC devra défendre ses intérêts tout en participant à l’effort climatique global.
Alors que la COP30 RDC approche à grands pas, chaque jour compte pour peaufiner une position qui reflète à la fois les aspirations du peuple congolais et les impératifs de préservation de notre maison commune. Le monde observe comment le deuxième pays forestier tropical planète préserve son patrimoine naturel tout en relevant le défi du développement.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
