Le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa Atondoko Andali, a officiellement annoncé l’abrogation du permis de culte obligatoire, une mesure controversée instaurée sous l’administration de son prédécesseur Constant Mutamba. Cette décision majeure intervient après de multiples critiques concernant l’absence de fondement légal de cette exigence administrative.
Dans une déclaration solennelle, le ministre a justifié cette réforme par la nécessité de renforcer la liberté de religion et la sécurité juridique des confessions religieuses en République Démocratique du Congo. « Nous devons garantir aux citoyens une pratique libre de leur foi, dans le respect de la Constitution et des lois de la République », a-t-il affirmé, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à respecter les principes constitutionnels régissant la liberté religieuse en RDC.
Le permis de culte contesté avait été imposé comme condition préalable à l’exercice officiel du culte pour toutes les organisations religieuses, créant ainsi un obstacle administratif significatif. Cette mesure avait provoqué de vives réactions de la part de la société civile et de nombreux leaders religieux, qui dénonçaient une entrave manifeste à la liberté de culte. Comment une telle restriction avait-elle pu être maintenue sans base légale solide pendant toutes ces années ?
Parallèlement à cette suppression du permis de culte en RDC, le ministre a également annoncé la levée de la suspension temporaire concernant la délivrance de plusieurs documents administratifs, une autre décision héritée de l’ancienne équipe dirigeante. Cette double réforme administrative permettra aux confessions religieuses et aux associations de reprendre plus facilement leurs démarches légales, marquant ainsi un tournant significatif dans la politique gouvernementale en matière de liberté religion au Congo.
Ces annonces constituent une rupture nette avec la politique précédente et sont perçues comme un geste d’ouverture en faveur des droits fondamentaux. Dans un pays où les organisations religieuses jouent un rôle central dans la vie sociale et politique, cette réforme religieuse en RDC représente une avancée notable pour le respect des libertés fondamentales. La suppression de ce permis de culte obligatoire répond aux attentes de nombreux acteurs de la société civile qui réclamaient depuis longtemps un assouplissement du cadre réglementaire.
La portée symbolique de cette décision du ministre Justice RDC dépasse le simple cadre administratif. Elle s’inscrit dans une volonté affichée de moderniser l’appareil étatique et de le mettre en conformité avec les standards internationaux en matière de liberté de religion. Les implications pratiques de cette suppression du permis de culte seront observées avec attention par l’ensemble des confessions religieuses établies sur le territoire congolais.
Cette réforme religieuse RDC intervient dans un contexte où la question de la régulation des activités cultuelles suscitait d’intenses débats parmi les juristes et les défenseurs des droits humains. La clarification apportée par le ministre de la Justice constitue donc une réponse attendue aux interrogations persistantes sur le cadre légal régissant l’exercice du culte en République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net