En cette période d’Octobre Rose, une lueur d’espoir se dessine dans la lutte contre le cancer du sein en République Démocratique du Congo. Le Centre National de Lutte contre le Cancer (CNLC) déploie une vaste campagne de dépistage cancer sein gratuit Kinshasa, offrant aux populations une opportunité cruciale de détection précoce de cette maladie qui affecte des milliers de femmes congolaises chaque année.
Mais pourquoi tant d’insistance sur le dépistage précoce ? La réponse du Dr Bienvenu Lebwaze, directeur du CNLC, est sans équivoque : « Le cancer du sein détecté à un stade précoce offre des chances de guérison pouvant atteindre 90%. À l’inverse, lorsqu’il est découvert tardivement, le pronostic devient beaucoup plus réservé. » Cette réalité médicale explique la mobilisation exceptionnelle observée durant tout le mois d’octobre.
La campagne octobre rose RDC se traduit par l’installation de multiples points de dépistage stratégiquement répartis dans la capitale. Comment fonctionnent ces centres de dépistage ? Les femmes de tout âge peuvent s’y rendre sans rendez-vous préalable pour bénéficier d’un examen clinique des seins réalisé par des professionnels de santé formés. En cas de suspicion, des examens complémentaires comme l’échographie mammaire sont immédiatement proposés.
L’engagement des autorités sanitaires ne s’arrête pas au simple diagnostic. Le Dr Lebwaze insiste sur un aspect fondamental : « Quand on va vous diagnostiquer le cancer, il ne faut pas paniquer parce que l’État a mis à la disposition du CNLC différents moyens thérapeutiques. Les personnes diagnostiquées positives bénéficieront d’une prise en charge médicale complète et gratuite. » Cette assurance constitue une révolution dans l’accès aux soins oncologiques en RDC.
Quels traitements sont ainsi mis à disposition des patientes ? Le directeur du CNLC énumère trois piliers thérapeutiques : les médicaments (chimiothérapie, hormonothérapie), la radiothérapie et la prise en charge chirurgicale. Cette approche multidisciplinaire correspond aux standards internationaux de traitement du cancer du sein.
La coordonnatrice de l’ONG Espoir pour elle, Carine Nanikian, souligne l’importance cruciale de l’information dans cette bataille : « Une bonne information sur le cancer et sa prévention permet de réduire significativement le risque de sa survenue. Nous devons briser les tabous et les idées reçues qui entourent cette maladie. »
Mais concrètement, où se trouvent ces centres dépistage cancer Kinshasa ? La campagne s’appuie sur un réseau d’établissements hospitaliers de référence : le Centre hospitalier Nganda, la Clinique Ngaliema, l’Ex-Mama Yemo, l’Hôpital général de la police au Camp Lufungula, l’Hôpital de l’amitié sino-congolaise et l’Hôpital Biamba Marie Mutombo. Cette répartition géographique permet une accessibilité optimale pour les habitantes de différents quartiers de la capitale.
Le cancer du sein représente-t-il vraiment une priorité de santé publique en RDC ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon les estimations du CNLC lutte cancer, cette pathologie constitue le cancer le plus fréquent chez la femme congolaise, avec une incidence en constante augmentation. Les spécialistes attribuent cette progression à plusieurs facteurs : modification des modes de vie, alimentation, et surtout meilleur recensement des cas grâce aux campagnes de sensibilisation.
Quels sont les signes qui doivent alerter les femmes ? Les professionnels de santé évoquent plusieurs symptômes potentiels : apparition d’une boule ou d’une masse dans le sein, modification de la taille ou de la forme du sein, écoulement par le mamelon, ou changement d’aspect de la peau du sein. Face à ces signes, la consultation rapide dans un centre de dépistage devient impérative.
L’initiative du CNLC s’inscrit dans une vision à long terme de la prise en charge cancer gratuit RDC. Au-delà du simple dépistage, l’objectif est de construire un système de santé résilient capable d’offrir des soins oncologiques de qualité à toutes les couches de la population. Cette approche préventive pourrait sauver des milliers de vies et réduire considérablement le fardeau économique que représente le traitement des cancers avancés.
La mobilisation durant ce mois d’Octobre Rose dépasse le cadre médical pour toucher à l’essence même de la solidarité nationale. Chaque femme qui se fait dépister contribue non seulement à sa propre santé, mais participe également à la construction d’une société congolaise plus résiliente face au fléau du cancer. Comme le rappelle si justement le Dr Lebwaze : « Mieux prévenir que guérir. Ensemble, nous pouvons combattre efficacement ce cancer. »
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net