Dix-huit combattants de la rébellion AFC/M23 ont déposé les armes ce vendredi 17 octobre à Munsanga, dans le groupement Kisimba du territoire de Walikale au Nord-Kivu. Cette reddition significative intervient dans un contexte de pression militaire accrue des forces gouvernementales contre les groupes armés opérant dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
La cérémonie de reddition s’est déroulée en présence des Wazalendo, ces milices d’autodéfense qui contrôlent cette partie du secteur des Wanianga. Le secrétaire administratif du groupement, Lavie Changwi, a personnellement supervisé l’accueil de ces combattants venant de Rusamambu, dans le groupement d’Ikobo. Selon ses déclarations, cette décision de se rendre résulte directement des opérations offensives menées par les FARDC contre les positions rebelles.
Comment cette reddition pourrait-elle influencer le cours des hostilités dans cette région troublée ? La réponse militaire apportée par les forces régulières semble porter ses fruits, créant des conditions propices à d’autres désertions au sein des groupes armés. Les combattants rendus ont immédiatement été pris en charge par les Wazalendo, qui ont assuré leur transfert sécurisé vers Pinga dès le samedi soir.
À Pinga, le processus de transfert aux autorités militaires des FARDC s’est déroulé sans incident. Les sources militaires contactées confirment que ces ex-combattants sont actuellement détenus au camp militaire local, en attendant les prochaines étapes de leur prise en charge. Cette procédure standard vise à assurer leur sécurité et à faciliter les interrogatoires susceptibles de fournir des renseignements précieux sur les structures et les intentions de la rébellion AFC/M23.
Cette vague de reddition représente un développement notable dans la sécurisation de l’Est-RDC, particulièrement dans la partie nord du territoire de Walikale. Jamais auparavant, depuis le début des hostilités entre belligérants dans cette zone, des combattants de l’AFC/M23 n’avaient effectué leur reddition à Pinga. Ce fait marque potentiellement un tournant dans la dynamique conflictuelle régionale.
La question sécuritaire dans le Nord-Kivu reste au cœur des préoccupations des autorités et de la population civile. Les récentes opérations combinées des FARDC et des Wazalendo semblent produire des effets concrets sur le terrain. La pression exercée sur les positions rebelles crée des conditions difficiles pour les combattants, les poussant à envisager la reddition comme alternative à un conflit qui s’éternise.
Les implications de cette reddition collective dépassent le simple cadre militaire. Elles pourraient signaler un affaiblissement significatif du moral et des capacités opérationnelles de l’AFC/M23 dans cette zone spécifique. La coordination entre forces régulières et milices d’autodéfense démontre son efficacité dans la mise en œuvre de stratégies de contre-insurrection.
Les autorités militaires maintiennent une surveillance étroite de la situation, tandis que des dispositions supplémentaires sont envisagées pour les combattants rendus. Le processus de réinsertion et de réhabilitation de ces ex-combattants constituera le prochain défi à relever pour consolider les avancées sécuritaires récentes dans la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd