Une violence ciblée a frappé le cœur économique de Kinshasa ce jeudi matin. Entre 9h30 et 10h00, des individus lourdement armés ont pris d’assaut la Rawbank située à la Place Victoire dans la commune de Kalamu. L’opération, menée avec une précision militaire, a débuté par des tirs de sommation en l’air, créant instantanément un vent de panique dans ce quartier habituellement animé.
Comment une telle attaque a-t-elle pu se produire en plein jour dans une zone aussi fréquentée ? Les assaillants, après avoir semé la terreur aux abords de l’établissement, ont réussi à pénétrer dans l’enceinte bancaire. Rapidement, ils se sont retranchés à l’intérieur, prenant en otage plusieurs employés et clients qui se trouvaient sur place au moment de l’assaut.
La réponse des forces de l’ordre ne s’est pas fait attendre. La Police nationale congolaise a déployé un important dispositif sécuritaire autour de la banque. Les échanges de tirs entre policiers et criminels ont retenti dans tout le quartier, transformant momentanément la Place Victoire en zone de combat. Le périmètre a été immédiatement bouclé, empêchant tout mouvement suspect d’entrer ou de sortir.
L’intervention policière à Kinshasa s’est organisée avec une rapidité remarquable. Pendant que les négociations se poursuivaient, les forces spéciales ont mis en place un dispositif visant à neutraliser les assaillants tout en garantissant la sécurité des otages. Cette prise d’otages à la Rawbank a mobilisé l’ensemble des ressources sécuritaires disponibles.
Le bourgmestre de Kalamu, Charlie Luboya, a confirmé dans la matinée que les otages avaient pu sortir de la banque sains et saufs. Cependant, jusqu’à 11 heures, les assaillants principaux étaient toujours retranchés à l’intérieur du bâtiment. Certains de leurs complices, postés en sentinelles à l’extérieur, ont tenté de prendre la fuite mais n’ont pas tous réussi à échapper au filet sécuritaire.
L’insécurité à Kalamu, bien que ponctuelle, a révélé la vulnérabilité de certaines institutions financières. Des témoins sur place décrivent une scène de tension extrême, avec des commerces fermant précipitamment leurs portes et une circulation complètement paralysée. La vie commerciale du quartier s’est arrêtée net pendant plusieurs heures.
L’opération policière en RDC se poursuivait toujours en milieu de journée, les forces de l’ordre procédant avec méthode pour éviter tout bain de sang. Les arrestations déjà opérées parmi les complices des assaillants pourraient fournir des informations cruciales sur les motivations de cette attaque et l’identité de ses commanditaires.
Cette attaque de banque à Kinshasa soulève de nombreuses questions sur la sécurité des institutions financières dans la capitale. Jusqu’où l’insécurité peut-elle frapper au cœur de la ville ? Les échanges de tirs qui ont retenti ce matin rappellent cruellement la nécessité d’une protection renforcée des sites sensibles.
La Rawbank, établissement de premier plan dans le paysage financier congolais, avait déjà été la cible d’attaques similaires par le passé. Cette répétition d’actes criminels contre les banques interpelle les autorités sur l’urgence de revoir les dispositifs de protection. L’intervention de la police congolaise, bien que rapide, ne suffit pas à dissuader les groupes criminels déterminés.
Alors que l’opération se poursuivait, les habitants du quartier restaient confinés chez eux, suivant avec anxiété l’évolution de la situation. Cette nouvelle attaque armée à Kinshasa vient rappeler que la sécurité des citoyens et des institutions reste un défi permanent dans la capitale congolaise.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net