La population du village de Mpati, dans le groupement Bashali Mokoto en chefferie de Bashali, fait face à une crise humanitaire silencieuse qui dure depuis plusieurs mois. Cette localité du territoire de Masisi, qui accueille de nombreux déplacés fuyant les violences armées, subit une pénurie d’eau potable aux conséquences potentiellement désastreuses.
Comment une communauté peut-elle survivre sans accès à cette ressource vitale ? La réponse se trouve dans les sources non aménagées où les habitants sont contraints de s’approvisionner, au péril de leur santé. Le réseau d’eau endommagé lors des combats entre l’armée et les rebelles de l’AFC/M23 il y a plus de six mois n’a toujours pas été réparé, laissant la population dans une situation critique.
Un leader communautaire local alerte sur les risques sanitaires imminents. « La consommation d’eau impropre expose toute la communauté à l’apparition de maladies hydriques », explique-t-il, soulignant l’urgence de la situation. Ces maladies, transmises par l’eau contaminée, représentent une menace particulièrement grave pour les enfants, les personnes âgées et ceux dont le système immunitaire est affaibli.
La crise de l’eau à Mpati s’inscrit dans un contexte plus large de problèmes d’accès à l’eau potable dans la région du Nord-Kivu. Les déplacés de violence armée, déjà traumatisés par leur fuite, se retrouvent confrontés à de nouvelles épreuves liées au manque d’infrastructures de base. Cette situation crée un terrain propice à la propagation de maladies comme le choléra, la typhoïde ou les diarrhées sévères.
Quelles solutions pourraient mettre fin à cette crise humanitaire à Masisi ? Le leader communautaire lance un appel pressant aux organisations humanitaires pour la réhabilitation du réseau d’eau et la construction urgente de bornes fontaines. Ces interventions permettraient de répondre au besoin vital d’accès à l’eau salubre et de prévenir une catastrophe sanitaire annoncée.
La situation à Mpati soulève des questions fondamentales sur l’accès à l’eau potable comme droit humain fondamental. Dans une région marquée par l’instabilité, la reconstruction des infrastructures essentielles représente non seulement un enjeu de santé publique, mais aussi un pilier de la stabilisation et du développement communautaire.
Alors que la saison des pluies approche, le risque de contamination des sources d’eau pourrait encore s’aggraver, rendant l’intervention humanitaire d’autant plus urgente. La communauté de Mpati attend avec espoir une réponse rapide à son cri d’alarme, consciente que chaque jour passé sans eau potable augmente le risque d’une crise sanitaire majeure.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd