Trois civils ont été transportés d’urgence vers l’hôpital général de référence de Masisi après avoir été pris dans un échange de tirs meurtrier entre les rebelles de l’AFC/M23 et les wazalendo. L’incident s’est produit ce lundi 13 octobre au pont Mindi, situé dans le groupement Buabo, sur l’axe stratégique Masisi centre-Buabo-Piki, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Selon des témoins locaux, la confrontation armée a éclaté lorsque les rebelles du M23 escortaient un groupe d’habitants revenant de travaux communautaires organisés par la rébellion à Buabo, localité située à environ 4 kilomètres de Masisi centre. Les wazalendo, ayant eu connaissance du déplacement des combattants, ont tendu une embuscade soigneusement préparée au niveau du pont stratégique.
Les affrontements entre le M23 Nord-Kivu et les wazalendo RDC ont immédiatement plongé la zone dans un chaos indescriptible. Les balles perdues ont atteint trois civils qui accompagnaient le convoi, les blessant grièvement. Les victimes ont été évacuées dans un état critique vers l’hôpital général de référence de Masisi où elles reçoivent des soins d’urgence.
Comment expliquer la présence de civils dans une zone de confrontation aussi dangereuse ? Selon nos informations, les habitants du quartier Birere, dans la commune rurale de Masisi, s’étaient rendus dans le groupement voisin de Buabo pour participer à des travaux communautaires supervisés par la rébellion. Après cette activité, les rebelles avaient organisé un meeting populaire sur place avant de regagner Masisi centre.
La sécurité Nord-Kivu est une nouvelle fois mise à mal par cet incident qui soulève des questions cruciales. Les affrontements Masisi ont provoqué une psychose générale dans la communauté locale, paralysant toutes les activités scolaires et économiques dans plusieurs zones du groupement Buabo. Le conflit Masisi s’étend également à certaines parties du groupement Biiri et de Masisi-centre, où les populations vivent dans la crainte permanente.
Les wazalendo RDC semblent avoir orchestré cette opération avec une précision militaire remarquable. Le choix du pont Mindi comme lieu d’embuscade démontre une connaissance approfondie des mouvements rebelles dans la région. Cette stratégie pose cependant un sérieux problème éthique : jusqu’où peut-on aller dans la lutte contre l’insurrection quand des vies civiles sont mises en péril ?
Le conflit Masisi continue de s’envenimer, créant un cycle de violence qui semble sans fin. Les populations civiles sont-elles condamnées à servir de chair à canon dans cette guerre sans merci ? Les récentes tensions entre le M23 Nord-Kivu et les wazalendo RDC risquent-elles de dégénérer en affrontement plus large ? Autant de questions qui restent sans réponse tandis que la sécurité Nord-Kivu se dégrade jour après jour.
Les autorités locales restent silencieuses face à cette nouvelle escalade de violence. L’absence de réaction officielle concernant ces affrontement Masisi inquiète les observateurs de la situation sécuritaire dans la région. Le calme est-il revenu dans la zone après cet incident ? Rien n’est moins sûr, alors que la tension reste palpable dans tout le territoire.
La présence simultanée de rebelles du M23 Nord-Kivu et de wazalendo RDC dans cette zone densément peuplée représente un danger constant pour les habitants. Le conflit Masisi prend des proportions alarmantes, nécessitant une intervention urgente des autorités compétentes. La sécurité Nord-Kivu doit être rétablie de toute urgence pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd