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Conflit Est RDC : les rebelles M23 intensifient leurs attaques, les FARDC résistent

La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo connaît une dégradation alarmante. Les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri sont le théâtre d’affrontements persistants entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda. Cette escalade violente remet en question les efforts de stabilisation et hypothèque l’avenir de millions de civils pris au piège des combats.

Lors du dernier conseil des ministres, le vice-premier ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo Muadiamvita, a dressé un tableau préoccupant de la situation opérationnelle. Les FARDC maintiennent un état d’alerte permanent face aux multiples tentatives d’infiltration de la coalition ennemie. La résistance des troupes gouvernementales s’organise face à des attaques coordonnées visant systématiquement leurs positions défensives.

Comment expliquer cette recrudescence des violences malgré les annonces répétées de processus de paix ? La question se pose avec acuité alors que les populations civiles paient le plus lourd tribut. Les déplacements massifs de population s’intensifient, créant une crise humanitaire d’ampleur dans toute la région.

En Ituri, les opérations militaires se sont intensifiées contre les groupes armés réfractaires au programme de désarmement. Les éléments de la Convention pour la révolution populaire (CRP) de Thomas Lubanga ont été directement ciblés. Plusieurs de leurs combattants ont été neutralisés dans les localités de Kasenyi et Nyamamba, en territoire d’Irumu et de Djugu. Cette action énergique a permis de briser leurs tentatives d’établir des liaisons opérationnelles avec la coalition AFC/M23-RDF.

La traque des éléments Mobondo se poursuit activement dans les périphéries de Kinshasa. Les forces de sécurité déploient des moyens conséquents pour prévenir toute extension de l’insécurité vers la capitale. La coordination entre les différents corps de défense et de sécurité a été renforcée pour faire face à cette menace persistante.

Le processus de paix entre la RDC et le Rwanda connaît de nouveaux retards significatifs. Prévu initialement pour mi-juillet, le mécanisme conjoint de coordination de la sécurité bute sur des désaccords fondamentaux. Les discussions de septembre ont mis en lumière des divergences persistantes sur plusieurs points cruciaux : le rôle du M23, le soutien présumé du Rwanda et la responsabilité de neutraliser les FDLR.

La fixation du 1er octobre comme date de lancement du « Concept des opérations » n’a pas permis de débloquer la situation. Le calendrier reste incertain tandis que les tensions sur le terrain alimentent les scepticismes. À Kinshasa comme à Kigali, la méfiance demeure palpable, rendant complexe toute avancée significative.

Les FARDC ont sommé les combattants des FDLR de se rendre aux autorités congolaises ou à la MONUSCO. Un ultimatum clair a été posé : en cas de résistance, le recours à la force militaire sera inévitable. Cette position ferme intervient dans un contexte où plusieurs zones de l’Est restent sous contrôle des rebelles du M23, compliquant considérablement les opérations de neutralisation.

Un sixième round de discussions doit prochainement reprendre sous la médiation du Qatar à Doha. Selon des sources proches des pourparlers, l’objectif principal sera de finaliser le mécanisme de cessez-le-feu et d’avancer vers la signature d’un accord de paix durable. La communauté internationale suit avec attention ces négociations cruciales pour la stabilité de toute la région des Grands Lacs.

La sécurisation du Nord-Kivu et du Sud-Kivu représente un enjeu majeur pour la consolidation de l’autorité de l’État. Les récentes opérations militaires démontrent la détermination des FARDC à reprendre le contrôle des territoires occupés. Cependant, la complexité du conflit et l’implication de multiples acteurs armés rendent toute résolution rapide improbable.

Les défis sécuritaires dans l’Est de la RDC exigent une approche multidimensionnelle combinant actions militaires ciblées et initiatives politiques inclusives. La réussite du processus de paix de Doha conditionne en grande partie l’avenir de toute la région. La patience des populations civiles, elle, n’est pas éternelle.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

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