Le secteur pétrolier congolais vient de franchir une étape déterminante dans son processus de régulation avec la certification des Pertes et manques à gagner (PMAG) pour un montant global de 15 972 221 USD. Cette validation, intervenue du 7 au 10 octobre 2025, couvre les deux premiers trimestres de l’année et représente un signal fort de la maturité croissante du cadre réglementaire des hydrocarbures en République Démocratique du Congo.
Le Comité de Suivi des Prix des Produits Pétroliers, organe clé de la régulation secteur pétrolier RDC, a démontré une efficacité remarquable en parvenant à certifier deux périodes consécutives dans un délai record. Cette célérité opérationnelle contraste avec les lenteurs administratives souvent dénoncées dans le passé et témoigne d’une volonté politique affirmée de normaliser les pratiques du secteur.
Comment expliquer cette dynamique positive ? La supervision directe de Célestin Twite, secrétaire général à l’Économie nationale, a instauré un climat de travail marqué par la rigueur et la transparence. La participation active des principales sociétés pétrolières Congo – Engen, Cobil, Lerexcom, Sep Congo, Total, GPDPP, SPSA Cobil, Socir et So Gaz – ainsi que des représentants de la FEC, de la Primature, de la Présidence et du ministère des Hydrocarbures, a créé les conditions d’un dialogue constructif.
Ali Mamina, président de la Commission nationale hydrocarbure de la FEC, ne cache pas son optimisme : « Pour la première fois, deux trimestres ont été certifiés en un temps record. Nous exprimons notre reconnaissance au Vice-Premier Ministre pour son engagement ». Cette satisfaction partagée par les opérateurs privés souligne l’importance de la certification PMAG pétroliers RDC comme mécanisme de confiance entre l’État et les investisseurs.
L’impact économique de cette certification dépasse largement le simple chiffre de 16 millions USD. Joseph Makondo Maboko, président du Comité professionnel des pétroliers nationaux, précise : « Nous avons entamé les discussions mardi, qui ont abouti dès le lendemain à la modification du prix à la pompe. Les résultats sont très positifs ». Cette réactivité dans l’ajustement des prix démontre comment la maîtrise des pertes manques à gagner hydrocarbures se répercute directement sur le marché intérieur.
Au-delà des aspects techniques, cette certification représente un pilier essentiel de la gouvernance économique. La transparence dans l’évaluation des PMAG permet de limiter les contentieux fiscaux, d’améliorer la prévisibilité des recettes publiques et de renforcer l’attractivité du secteur pétrolier congolais auprès des investisseurs internationaux. Le Comité Suivi Prix Produits Pétroliers apparaît ainsi comme un instrument crucial de régulation moderne.
Quelles perspectives pour l’avenir ? Les parties prenantes espèrent voir cette dynamique collaborative se pérenniser. La régularité et la fiabilité du processus de certification constituent des conditions sine qua non pour assurer la stabilité durable d’un secteur qui contribue significativement aux finances publiques et à l’approvisionnement énergétique national. La réussite de cette opération ouvre la voie à une standardisation des pratiques qui bénéficiera à l’ensemble de l’écosystème pétrolier congolais.
Cette avancée significative dans la gestion des pertes manques à gagner hydrocarbures s’inscrit dans un contexte plus large de réformes structurelles du secteur énergétique congolais. Elle démontre la capacité des institutions à mettre en place des mécanismes de régulation efficaces, capables de concilier les intérêts des opérateurs privés et les objectifs de développement national. La certification PMAG pétroliers RDC devient ainsi un indicateur de référence pour évaluer la santé du dialogue public-privé dans le secteur stratégique des hydrocarbures.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
