La mobilisation des recettes publiques RDC 2025 affiche une performance remarquable au mois de septembre, dépassant les attentes du gouvernement avec un excédent de 36 milliards de francs congolais. Cette surperformance, qui s’établit à 101% des prévisions, témoigne de l’efficacité renforcée des administrations fiscales dans un contexte économique pourtant marqué par des défis sécurités persistants.
Comment expliquer cette résilience fiscale dans un environnement économique complexe ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 3 336,6 milliards CDF collectés contre 3 300,6 milliards attendus, soit un taux de réalisation global qui confirme la dynamique positive observée depuis le début de l’année. Sur les neuf premiers mois de 2025, les recettes publiques RDC cumulées atteignent 21 447,1 milliards CDF, enregistrant ainsi une croissance de 11% par rapport à la même période de 2024.
La répartition par régie financière révèle des performances différenciées mais globalement satisfaisantes. La Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) se distingue particulièrement avec un taux de réalisation de 122%, ayant collecté 698,6 milliards CDF sur une prévision de 574,8 milliards. La Direction Générale des Impôts (DGI) suit avec 103% de réalisation (2 286,8 milliards CDF sur 2 219,8 milliards prévus), tandis que la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD) maintient sa contribution avec 350,9 milliards CDF mobilisés.
L’analyse cumulative janvier-septembre 2025 démontre l’impact tangible des réformes structurelles engagées. La DGI enregistre 12 911 milliards CDF contre 11 909 milliards en 2024 (+8%), la DGDA réalise 5 036 milliards CDF contre 4 286 milliards (+17%), et la DGRAD collecte 3 489 milliards CDF contre 3 137 milliards (+12%). Ces progressions significatives soulèvent une question fondamentale : comment ces administrations ont-elles réussi à maintenir cette courbe ascendante malgré le contexte national difficile ?
La réponse réside dans la mise en œuvre accélérée des réformes fiscales Congo initiées sous l’impulsion du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. La modernisation de la gestion publique, la digitalisation des procédures et l’amélioration de la coordination entre politiques budgétaire et monétaire constituent les piliers de cette transformation. Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, lors de la réunion d’évaluation du 9 octobre, a salué ces résultats tout en appelant à une intensification des efforts.
Les perspectives immédiates se concentrent sur le déploiement des réformes phares : la facture normalisée et la refonte de l’IS et de l’IRPP à la DGI ; le système de traçabilité des droits d’accises et l’équipement des postes de contrôle à la DGDA ; la généralisation du logiciel LOGIRAD à la DGRAD. Ces innovations technologiques et administratives visent à consolider la mobilisation recettes étatiques et à assurer la soutenabilité budgétaire à moyen terme.
L’enjeu dépasse la simple collecte de ressources : il s’agit de doter l’État des moyens nécessaires pour financer les projets structurants, soutenir la croissance économique et répondre aux attentes sociales de la population. La performance des finances publiques RDC septembre 2025 représente ainsi un indicateur clé de la capacité de l’administration à transformer les réformes en résultats tangibles.
Au-delà des chiffres, cette dynamique positive interroge sur la pérennité de ces performances. Les défis restent nombreux : optimisation des procédures, lutte contre la fraude, adaptation aux évolutions économiques. Cependant, les fondations semblent solides pour maintenir cette trajectoire ascendante, essentielle au financement des priorités nationales et au développement économique de la République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
