Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont une nouvelle fois démontré leur capacité de projection aérienne en ciblant avec précision le pont Minjenje, mercredi soir. Cette infrastructure stratégique, située à la limite entre les territoires de Walikale et Masisi au Nord-Kivu, a subi sa troisième destruction depuis le début des hostilités.
Un drone des FARDC a survolé l’espace aérien de Pinga avant de frapper méthodiquement l’ouvrage dont les travaux de reconstruction touchaient à leur fin. Des sources sécuritaires locales confirment que l’opération a réduit à néant plusieurs semaines d’efforts de la rébellion de l’AFC/M23.
Comment les rebelles comptaient-ils utiliser ce pont ? La réponse semble évidente : le passage de matériels lourds et d’armements vers Walikale constituait l’objectif principal. Le pont Minjenje, construit avec des longerons et des planches, devait permettre la traversée d’engins militaires en direction de Mpety, principal bastion des insurgés.
L’importance stratégique de cette infrastructure ne peut être sous-estimée. Elle représente le maillon essentiel de la circulation routière sur l’axe Kalembe-Pinga, voie cruciale pour le déploiement des troupes et du matériel dans cette région troublée du Nord-Kivu. La destruction systématique de ce pont par l’aviation militaire RDC démontre une stratégie claire : couper les lignes logistiques adverses.
Cette troisième opération aérienne réussie souligne l’efficacité croissante des capacités de renseignement et de frappe des FARDC Nord-Kivu. Après deux bombardements précédents ayant déjà entravé les projets rebelles, l’armée de l’air congolaise prouve sa détermination à empêcher toute avancée vers la cité stratégique de Pinga.
La situation sécuritaire reste particulièrement tendue dans la zone de Mpety ce jeudi matin. Les affrontements entre les rebelles et les forces gouvernementales pourraient s’intensifier, les insurgés cherchant désespérément à rétablir leurs capacités logistiques compromises. Le conflit Walikale connaît ainsi un nouveau développement significatif.
L’aviation militaire RDC confirme par cette action sa maîtrise croissante des espaces aériens contestés. La précision du tir et le choix du moment optimal pour l’intervention dénotent une planification rigoureuse et une exécution professionnelle. Les FARDC démontrent leur capacité à adapter leurs tactiques face aux mouvements de la rébellion M23 Pinga.
Quelles seront les conséquences à moyen terme de cette destruction ? La rébellion se trouve confrontée à un sérieux revers logistique qui pourrait retarder ses plans offensifs. La reconstruction du pont demanderait des ressources et du temps considérables, deux éléments dont les insurgés pourraient manquer face à la pression militaire gouvernementale.
Les populations civiles de la région suivent ces développements avec inquiétude. Les cycles de destruction et reconstruction d’infrastructures essentielles affectent directement leur vie quotidienne et leur sécurité. La communauté internationale observe attentivement l’évolution de cette situation sécuritaire complexe.
Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large des efforts des FARDC pour reprendre le contrôle des axes stratégiques au Nord-Kivu. La détermination affichée par l’armée régulière contraste avec les difficultés logistiques croissantes de la rébellion, suggérant un possible tournant dans ce conflit qui dure depuis plusieurs mois.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
