La France traverse une crise politique d’une intensité rare, plongeant le pays dans l’incertitude et révélant l’isolement croissant du président Emmanuel Macron. Alors que le gouvernement français vient de connaître une démission éclair, le chef de l’État semble prisonnier d’une solitude politique grandissante, abandonné par ses plus proches collaborateurs et confronté à une défiance généralisée.
Comment en est-on arrivé à cette situation de paralysie institutionnelle ? La démission de Sébastien Lecornu, après seulement quatorze heures de mandat, constitue un record dans l’histoire de la Ve République et symbolise l’impasse politique actuelle. Le Premier ministre démissionnaire dispose pourtant d’un sursis de 48 heures pour tenter des « ultimes négociations », mais le camp présidentiel apparaît profondément divisé, quand il n’a pas tout simplement implosé.
La crise politique France atteint son paroxysme avec les prises de distance spectaculaires de deux figures majeures du macronisme. Gabriel Attal, secrétaire général de Renaissance, a acté publiquement son divorce avec Emmanuel Macron, déclarant ne plus « comprendre les décisions du président de la République ». Cette rupture ouverte intervient dans un contexte où l’isolement Emmanuel Macron devient de plus en plus palpable, même au sein de sa propre famille politique.
Plus grave encore, Édouard Philippe, ancien Premier ministre et candidat déclaré à la succession présidentielle, a franchi une ligne rouge en appelant directement le chef de l’État à programmer sa démission pour 2026. « Aujourd’hui, l’État n’est plus tenu, et c’est la responsabilité du président », a-t-il asséné sur les ondes de RTL, marquant une rupture sans précédent dans les rangs macronistes.
Cette situation inédite où Gabriel Attal Macron et Édouard Philippe présidentielle deviennent des critiques ouverts du pouvoir en place témoigne de l’ampleur de la défiance interne. L’ancien Premier ministre a même précisé sa proposition dans les colonnes du Figaro, suggérant un scénario à la de Gaulle avec un référendum suivi d’une démission en cas d’échec, ou un « processus ordonné, digne » une fois le budget adopté.
Quelles conséquences cette démission gouvernement français peut-elle avoir sur la stabilité du pays ? Les observateurs politiques pointent une « atmosphère de fin de règne » qui s’est installée brutalement. Mathieu Gallard, de l’institut Ipsos, analyse cette dynamique comme le résultat de la volonté des « dauphins potentiels d’essayer de s’éloigner au maximum de la figure d’Emmanuel Macron », dont la popularité atteint des niveaux historiquement bas.
La crise dépasse largement le cadre des simples dissensions internes. L’explosion du « socle commun » avec Les Républicains prive le gouvernement de sa majorité parlementaire, rendant presque impossible l’adoption du budget. Cette paralysie institutionnelle profite aux oppositions de droite et de gauche, qui appellent de plus en plus ouvertement à écourter le quinquennat.
Dans ce contexte explosive, même les proches du président expriment leur perplexité, certains évoquant carrément un « suicide » politique ou de la « connerie ». Les rares fidèles encore visibles, comme François Patriat, s’accrochent à l’idée que « le président reste le meilleur », mais reconnaissent que « le problème est aujourd’hui au Parlement, ce n’est pas la solitude de l’Élysée ».
La porte-parole démissionnaire du gouvernement, Aurore Bergé, a tenté de calmer le jeu en rappelant sur BFMTV qu’il n’y a « pas de mandat révocatoire dans la Constitution française » et que « la question de la démission n’existe pas ». Mais ces arguments juridiques peinent à masquer la réalité politique : Emmanuel Macron doit désormais gouverner un pays profondément divisé avec un camp présidentiel en lambeaux.
Cette crise intervient à un moment crucial pour l’avenir de la France, alors que les défis économiques et sociaux s’accumulent. La capacité du gouvernement à fonctionner normalement et à mettre en œuvre les réformes nécessaires apparaît sérieusement compromise. La démission gouvernement français et l’isolement Emmanuel Macron créent une situation inédite qui pourrait durablement marquer la vie politique nationale.
Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du quinquennat. Soit Emmanuel Macron parvient à ressouder in extremis une majorité de gouvernement, soit la France s’achemine vers une période d’instabilité prolongée, avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur sa place en Europe et dans le monde. La crise politique France a déjà profondément redéfini les équilibres du pouvoir, et ses effets pourraient se faire sentir bien au-delà de l’horizon 2027.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net