Un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo a été interpellé ce jeudi 2 octobre dans le quartier Kilimansimba, en périphérie de Lubumbashi. L’homme en uniforme était accusé d’occuper illégalement une école publique en construction depuis plusieurs mois, créant ainsi un climat d’insécurité dans cette zone résidentielle.
Selon plusieurs sources locales, le militaire avait transformé l’enceinte scolaire en domicile personnel, y ayant même érigé une habitation sommaire pour lui et sa famille. La situation avait pris une tournure inquiétante lorsque l’individu commença à circuler dans le quartier équipé d’un mégaphone, revendiquant la propriété des lieux et annonçant l’ouverture prochaine des inscriptions. Comment un militaire en activité peut-il s’approprier ainsi un bien public destiné à l’éducation des enfants ?
Les habitants, vivant dans la crainte de représailles, ont finalement alerté les autorités municipales après des semaines de silence contraint. La peur de s’opposer à un homme en uniforme avait initialement paralysé la communauté, retardant la résolution de ce conflit immobilier atypique.
L’intervention du maire intérimaire de Lubumbashi, Patrick Kafwimbi, a mis fin à cette occupation controversée. Sur place, l’édile a constaté l’étendue des dégâts et ordonné immédiatement le déguerpissement du militaire et de sa famille. L’arrestation a suivi, réalisée sous le regard médusé des riverains qui assistèrent enfin à la restauration de l’ordre public.
L’établissement scolaire concerné, financé par les deniers municipaux, devait servir la population locale souvent confrontée à des difficultés d’accès à l’éducation. Sa construction, encore en cours, représente un espoir pour de nombreuses familles du quartier Kilimansimba. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité dans la région et le respect des biens publics.
L’individu interpellé n’a fourni aucune explication convaincante justifiant son appropriation des lieux. Les motivations derrière cet acte d’occupation illégale restent donc obscures, alimentant les spéculations parmi la population. Les autorités militaires devront maintenant déterminer s’il agissait de son propre chef ou dans le cadre d’une opération plus structurée.
Cet incident intervient dans un contexte où la confiance entre la population et certaines institutions nécessite d’être renforcée. La rapidité de la réaction municipale démontre toutefois une volonté claire de préserver les infrastructures éducatives et de maintenir l’ordre public. La sécurité en RDC, particulièrement dans des villes comme Lubumbashi, reste une préoccupation majeure pour les autorités et les citoyens.
L’actualité à Lubumbashi est marquée par ce cas qui illustre les défis de la gouvernance locale et de la protection des biens communs. La suite de l’enquête déterminera les sanctions appropriées et permettra peut-être d’éclaircir les circonstances exactes de cette occupation militaire pour le moins insolite.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
