Le centre des Philippines pleure ses morts ce mercredi 1er octobre 2025. Un séisme de magnitude 6.9 a frappé violemment la région, faisant selon le dernier bilan provisoire une soixantaine de victimes. Les opérations de sauvetage se poursuivent dans des conditions difficiles pour retrouver d’éventuels survivants coincés sous les décombres.
L’épicentre de cette secousse tellurique, survenue mardi à 12h59 GMT, a été localisé en mer à proximité de l’île de Cebu, au cœur de l’archipel philippin. Les services sismologiques américains ont confirmé la puissance de ce tremblement de terre qui a provoqué des scènes de panique parmi la population.
« Nous recevons un nombre croissant de signalements de victimes, donc la situation est très changeante », a déclaré Rafaelito Alejandro, responsable adjoint du Bureau de la Défense Civile. Les autorités locales évoquent jusqu’à 60 personnes ayant péri dans cette catastrophe naturelle, tandis que 91 autres pourraient se trouver encore ensevelies sous les ruines.
Les images partagées sur les réseaux sociaux témoignent de la violence du phénomène. Dans l’île de Bantayan, proche de Cebu, une église catholique ancienne a vu son clocher s’effondrer sous l’effet des secousses. Les guirlandes lumineuses suspendues dans l’édifice oscillaient violemment avant que la structure ne cède, symbole poignant de la force destructrice de ce séisme Philippines 2025.
Comment les services d’urgence parviennent-ils à coordonner les secours dans un tel chaos ? Les équipes de sauvetage font face à d’immenses défis. À Bogo, ville de 90 000 habitants située près de la pointe nord de Cebu, neuf adultes et quatre enfants ont perdu la vie, plusieurs victimes d’un glissement de terrain déclenché par les secousses. D’autres décès ont été signalés à Tabuelan et Remigio, confirmant l’étendue géographique de cette tragédie.
« Il pourrait y avoir des personnes coincées sous les décombres », explique Wilson Ramos, un responsable provincial des secours. Les opérations se sont poursuivies toute la nuit, compliquées par l’obscurité et les plus de 300 répliques qui ont ébranlé la région selon l’Institut philippin de volcanologie et de sismologie.
Les témoignages des survivants illustrent l’horreur vécue par la population. « J’ai entendu un grand bruit venant de l’église, puis j’ai vu des pierres tomber de la structure », raconte Martham Pacilan, habitant de la station balnéaire de Bantayan. « J’étais à la fois sous le choc et paniqué, mais mon corps était paralysé, je suis resté là à attendre que les secousses s’arrêtent ».
Agnes Merza, aide-soignante de 65 ans à Bantayan, confie : « J’avais l’impression que nous allions tous tomber. C’est la première fois que je vis ça ». Ses deux assistants adolescents se sont cachés sous une table, appliquant les consignes de sécurité apprises chez les scouts.
Cette nouvelle catastrophe naturelle frappe un archipel qui se remet à peine des intempéries meurtrières des derniers jours. Le passage de la tempête Bualoi et du typhon Ragasa avait déjà causé une quarantaine de morts, rappelant la vulnérabilité des Philippines face aux éléments déchaînés.
La situation géographique de l’archipel explique cette exposition aux catastrophes naturelles. Les Philippines se situent en effet sur la Ceinture de feu du Pacifique, cet arc de forte activité sismique qui s’étend du Japon à l’Asie du Sud-Est. Les tremblements de terre y sont quasi quotidiens, mais celui de magnitude 6.9 Philippines compte parmi les plus meurtriers de ces dernières années.
Dans un contexte régional plus large, un autre séisme de magnitude 6 s’est produit mardi soir en Indonésie, avec un épicentre à environ 150 kilomètres à l’est de Surabaya. Cette simultanéité d’événements sismiques dans la région interroge sur l’activité tectonique actuelle dans le bassin pacifique.
Les autorités philippines ont rétabli l’électricité peu après minuit à Cebu et dans quatre autres grandes îles centrales, permettant d’accélérer les opérations de sauvetage Philippines. Le gouvernement provincial de Cebu a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour trouver des volontaires en aide médicale, preuve de l’ampleur des besoins sur le terrain.
Alors que le bilan des victimes séisme Philippines pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures, la communauté internationale suit avec attention l’évolution de cette crise humanitaire. La résilience du peuple philippin, habitué aux colères de la nature, sera une nouvelle fois mise à l’épreuve dans ce douloureux processus de reconstruction.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
