La situation humanitaire atteint des niveaux critiques sur l’axe routier Komanda-Luna, dans la chefferie de Walese Vonkutu en territoire d’Irumu. Des centaines de personnes déplacées se retrouvent confrontées à une pénurie dramatique d’infrastructures hospitalières, plongeant cette région de l’Ituri dans une crise sanitaire sans précédent.
Comment expliquer cette crise sanitaire Ituri qui frappe des populations déjà vulnérables ? Plusieurs centres de santé ont été purement et simplement détruits ou incendiés par les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) il y a quelques mois. Ces attaques systématiques contre les infrastructures médicales ont créé un véritable désert sanitaire, contraignant les familles à parcourir des dizaines de kilomètres pour accéder à des soins de base, principalement vers Komanda.
Les conséquences de cette pénurie hôpitaux ADF sont particulièrement dramatiques pour les personnes les plus fragiles. Les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées subissent de plein fouet cette absence de structures médicales fonctionnelles. Imaginez une femme sur le point d’accoucher devant parcourir des dizaines de kilomètres sur des routes dangereuses pour espérer recevoir une assistance médicale. Cette réalité quotidienne expose des vies humaines à des risques évitables.
La liste des centres de santé touchés est édifiante : Pinzili 2, Ofay, Bwana Sura, Idohu ou Ndalya. Ces localités, autrefois dotées de structures médicales essentielles, se retrouvent aujourd’hui privées de tout service de santé. Les rares centres encore debout fonctionnent dans des conditions extrêmement précaires, confrontés à une pénurie chronique de médicaments, un manque criant de personnel soignant et une absence d’équipements médicaux essentiels.
Quelles solutions face à cette destruction systématique des infrastructures santé détruites ? La société civile locale tire la sonnette d’alarme. Dieudonné Malangay, représentant de la société civile, lance un appel pressant au personnel soignant ayant fui la région de revenir soutenir la prise en charge des malades. Cet appel témoigne de l’urgence absolue de la situation et de la nécessité de reconstruire un système de santé fonctionnel.
Le contexte sécuritaire explique en grande partie cette catastrophe humanitaire. Les rebelles ADF attaques répétées ont non seulement causé d’innombrables pertes humaines, mais ont également systématiquement visé les infrastructures essentielles, notamment les structures de santé. Cette stratégie de terreur a pour conséquence directe de priver des communautés entières d’accès aux soins médicaux Komanda et aux services de santé de base.
La majorité des villages de la chefferie de Walese Vonkutu se retrouvent ainsi sans aucune structure de santé opérationnelle. Cette situation crée un cercle vicieux : l’insécurité pousse le personnel médical à fuir, ce qui aggrave la crise sanitaire, laquelle à son tour affaiblit davantage les populations déjà vulnérables. Comment briser cet engrenage destructeur ?
Face à cette urgence, la réponse humanitaire doit être rapide et coordonnée. La reconstruction des centres de santé détruits, la sécurisation des zones affectées et le retour du personnel médical qualifié représentent des priorités absolues. Sans une intervention urgente, cette crise sanitaire Ituri risque de s’aggraver, avec des conséquences dramatiques pour des milliers de personnes déjà éprouvées par des mois de violence et de déplacement.
La communauté internationale et les autorités congolaises doivent prendre la mesure de cette catastrophe humanitaire. L’accès aux soins de santé constitue un droit fondamental, et sa privation systématique dans cette région de l’Ituri représente une violation grave des droits humains les plus élémentaires. La protection des infrastructures médicales et la garantie de l’accès aux soins médicaux Komanda doivent devenir une priorité absolue pour toutes les parties prenantes.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net