La province de Lomami, au cœur de la République démocratique du Congo, fait face à une situation sanitaire préoccupante avec la confirmation de 901 cas suspects de Mpox, dont 51 cas avérés selon les dernières données officielles. Cette épidémie de Mpox Lomami survient dans un contexte déjà marqué par la persistance de la rougeole et du choléra, créant ainsi un défi majeur pour le système de santé local.
Comment une province peut-elle faire face à trois épidémies simultanées ? Cette question cruciale se pose alors que les autorités sanitaires de Lomami tentent de contenir la propagation de ces maladies. Les chiffres communiqués par le gouvernement provincial révèlent une répartition géographique spécifique des cas confirmés de Mpox : 19 à Kabinda, 29 à Ludimbi-Lukula, 2 à Kalenda et 1 à Wikong.
La situation devient d’autant plus complexe que la rougeole et le choléra continuent de sévir dans la région. L’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) a confirmé 8 cas de rougeole parmi 221 suspects, tandis que 291 cas de choléra ont été signalés. Cette triple menace épidémique représente un défi sans précédent pour les services de santé déjà fragilisés.
Face à cette urgence sanitaire, le ministre provincial de communication, M. Joseph Kabobo, a lancé un appel pressant à la population. « Nous exhortons chacun au strict respect des mesures d’hygiène et à consulter immédiatement un centre de santé en cas de fièvre, d’éruption cutanée ou de diarrhée », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une réaction rapide face aux premiers symptômes.
Mais quels sont les risques réels pour la population de Lomami ? Le Mpox, maladie virale souvent comparée à la variole mais avec une gravité moindre, se transmet principalement par contact direct avec les lésions cutanées, les liquides biologiques ou les gouttelettes respiratoires. Sa présence simultanée avec la rougeole, extrêmement contagieuse, et le choléra, potentiellement mortel en l’absence de traitement, crée une tempête sanitaire parfaite.
Les autorités provinciales annoncent le renforcement des équipes médicales et de surveillance épidémiologique dans les zones affectées. Cette stratégie de riposte bénéficiera de l’appui des partenaires sanitaires pour contenir la propagation de ces épidémies. La surveillance active et le dépistage rapide constituent les piliers de cette intervention d’urgence.
L’hygiène individuelle et communautaire reste au cœur des recommandations sanitaires. Se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, consommer de l’eau potable, bien cuire les aliments : ces gestes simples peuvent sauver des vies. Les autorités rappellent également l’importance de respecter les consignes sanitaires émises par les services de santé.
Comment protéger efficacement sa santé dans ce contexte ? Toute personne présentant des symptômes suspects de Mpox (fièvre, éruptions cutanées), de rougeole (fièvre, toux, éruption) ou de choléra (diarrhée aqueuse abondante, vomissements) doit se rendre sans délai dans le centre de santé le plus proche. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide peuvent faire la différence entre une guérison simple et des complications graves.
La vigilance collective apparaît comme l’arme la plus efficace contre la propagation de ces maladies. Chaque citoyen a un rôle à jouer dans cette bataille sanitaire, depuis le respect des mesures d’hygiène de base jusqu’au signalement rapide des cas suspects. La solidarité communautaire et la responsabilité individuelle constituent les meilleurs remparts contre l’aggravation de la situation.
Alors que la province de Lomami affronte cette triple menace épidémique, la coordination entre les autorités sanitaires, les partenaires techniques et la population reste cruciale. La transparence dans la communication des données, comme le démontre la publication régulière des chiffres par le gouvernement provincial, permet une meilleure compréhension de l’évolution de la situation et une mobilisation adaptée des ressources.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net
