La quête d’un nouvel entraîneur au CS Manika prend une tournure inattendue. Alors que le club tricolore cherche à combler le départ surprise de Guy Lusadisu, parti rejoindre l’AF Anges Verts malgré un contrat encore valable, les négociations avec Bertin Maku ont tourné court dans des conditions pour le moins spectaculaires.
Qui pouvait imaginer que les discussions n’allaient pas survivre aux exigences du technicien congolais ? L’ancien adjoint du FC Lupopo et ex-entraîneur du RC Kinshasa a présenté des conditions qui ont littéralement stupéfié la direction du club. Un salaire mensuel net de 6000 dollars, un logement de fonction, un véhicule, 150 dollars hebdomadaires pour frais de communication, et cerise sur le gâteau : une prime de 500 dollars par victoire contre les grosses équipes !
Le président Michel Kanyimbu et son comité ont reçu ces demandes comme une douche froide. Comment justifier de telles prétentions pour un entraîneur dont le palmarès à la tête du Racing Club de Kinshasa reste modeste ? La direction du CS Manika, promu en Linafoot D1, se trouve confrontée à un dilemme cornélien : satisfaire une frange de supporters qui voyait en Maku un choix crédible, ou préserver la santé financière du club.
Les négociations n’auront finalement duré que le temps d’un round. Face à ce qui est perçu comme des exigences démesurées, les dirigeants tricolores ont choisi de mettre un terme aux pourparlers. Une décision courageuse qui témoigne de la volonté de construire un projet sportif viable, loin des folies financières qui ont parfois miné le football congolais.
Mais où se tourne désormais le CS Manika dans sa quête d’un technicien ? Le départ de Guy Lusadisu vers l’AF Anges Verts a créé un vide que le club doit combler rapidement, à l’approche d’une saison qui s’annonce particulièrement exigeante en Linafoot D1. La direction explore activement d’autres profils, cherchant le candidat qui saura allier compétence technique et réalisme financier.
Cette affaire soulève des questions plus larges sur le recrutement d’entraîneur en RDC. Jusqu’où les clubs doivent-ils aller pour attirer les techniciens ? Comment concilier ambitions sportives et contraintes budgétaires ? Le CS Manika, par sa décision, envoie un message fort à l’ensemble du football congolais : la rigueur managériale doit primer sur les coups de tête financiers.
Bertin Maku, de son côté, devra sans doute revoir ses prétentions à la baisse s’il souhaite retrouver rapidement un banc en Linafoot. Son parcours comme adjoint au FC Lupopo avait pourtant suscité l’intérêt de plusieurs observateurs. Mais en football comme ailleurs, la loi de l’offre et de la demande reste impitoyable.
Michel Kanyimbu et son comité poursuivent donc leur recherche, conscients que le choix du prochain entraîneur pourrait déterminer le sort du club en Linafoot D1. Une saison difficile les attend, et le temps presse. Le CS Manika parviendra-t-il à trouver la perle rare qui conduira l’équipe vers le maintien, voire l’exploit ? Réponse dans les prochaines semaines.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
