Une vive tension sécuritaire a secoué la localité de Burubi, dans la matinée de ce samedi 27 septembre. Des échanges de tirs nourris ont retenti aux alentours de Kashebere, précisément dans le groupement de Luberike, territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Cet épisode violent, d’une durée approximative d’une heure, a plongé la population dans la panique.
Selon les témoignages recueillis sur place, les premiers coups de feu ont été entendus aux alentours de 10 heures. La situation serait le résultat d’une incursion présumée des combattants Wazalendo dans une zone considérée comme étant sous le contrôle des rebelles de l’AFC/M23. Les affrontements à Burubi ont immédiatement créé un climat d’insécurité palpable. Les autorités scolaires, prises de court par l’intensité des tirs, ont pris la décision d’urgence de renvoyer chez eux les élèves qui venaient à peine de commencer les cours. Cette mesure préventive visait à éviter toute tragédie humaine.
La circulation sur l’axe reliant Kashebere à Nyabiondo a été immédiatement interrompue. Le trafic routier est toujours suspendu à l’heure où nous mettons sous presse, paralysant les activités économiques et isolant davantage les communautés. Les chauffeurs et les voyageurs ont été contraints de rebrousser chemin, créant des embouteillages et une situation de confusion générale. Jusqu’où cette instabilité va-t-elle impacter la vie quotidienne des habitants de la région ?
Un calme précaire est revenu dans l’après-midi, mais la peur reste omniprésente parmi les civils. Les maisons et les commerces sont restés fermés pendant plusieurs heures. Aucun bilan officiel concernant d’éventuelles pertes en vies humaines ou des dégâts matériels n’a pu être établi dans l’immédiat. Les sources locales évoquent la difficulté d’accéder aux zones directement touchées par les affrontements, les combattants des deux camps étant toujours présents dans les environs. Les équipes humanitaires présentes dans le territoire de Walikale suivent la situation avec une extrême vigilance.
Ce nouvel incident s’inscrit dans un contexte sécuritaire déjà très dégradé dans la province du Nord-Kivu. Le conflit qui oppose les groupes armés, notamment le M23 et les milices d’autodéfense Wazalendo, continue de générer des cycles de violence aux conséquences humanitaires désastreuses. La recrudescence des accrochages dans des zones comme Kashebere et Luberike soulève des questions cruciales sur l’efficacité des mécanismes de pacification en place. Les populations civiles paient, une fois de plus, le prix fort de ces tensions persistantes.
Les autorités provinciales n’ont pas encore communiqué officiellement sur cet épisode. Une enquête est probablement en cours pour déterminer les circonstances exactes de ces échanges de tirs et identifier les responsables. La communauté internationale, souvent alertée sur la situation dans l’est de la République Démocratique du Congo, monitorera-t-elle les développements de cette affaire ? La stabilisation du Nord-Kivu reste un défi immense, et des événements comme ceux de Burubi rappellent cruellement la fragilité de la paix dans la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd