31.2 C
Kinshasa
jeudi, septembre 25, 2025

Toute l'Actualité RDC, en Direct et en Détail

AccueilActualitéInternationalRDC au Conseil de sécurité ONU 2026 : Tshisekedi mise sur une...

RDC au Conseil de sécurité ONU 2026 : Tshisekedi mise sur une diplomatie constructive

La République Démocratique du Congo (RDC) s’apprête à jouer un rôle clé sur la scène internationale après son élection en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027. Obtenant 183 voix sur 187 votants en juin dernier, le pays affiche une légitimité forte pour porter les préoccupations africaines. Lors de la 80e Assemblée générale de l’ONU en septembre 2025, le président Félix Tshisekedi a souligné que la participation congolaise serait « constructive et holistique », visant à influencer les décisions mondiales en matière de paix et de sécurité.

Quelles priorités la RDC défendra-t-elle durant son mandat ? Le chef de l’État a identifié deux axes indissociables : la paix et la sécurité, ainsi que la prévention et la résolution des conflits. Il a également exprimé l’intention de contribuer activement au Nouvel Agenda pour la paix, en apportant l’expertise congolaise pour réformer les opérations de maintien de la paix. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large d’adaptation du système de sécurité collective de l’ONU, un enjeu crucial pour les pays en développement.

Sur la question épineuse de la réforme du Conseil de sécurité, la RDC réaffirme son alignement sur la position africaine, telle qu’énoncée dans le Consensus d’Ezulwini et la déclaration de Syrte. Le continent réclame deux sièges supplémentaires de membres non permanents et deux de membres permanents, avec droit de veto, arguant que l’Afrique, avec ses 54 États et plus de 1,2 milliard d’habitants, ne peut rester en marge des décisions internationales. Cette revendication illustre les tensions persistantes autour de la gouvernance mondiale et la quête d’une représentation plus équitable.

Par ailleurs, la RDC entend placer la gouvernance des minerais stratégiques au cœur des débats. Le président Tshisekedi a insisté sur la nécessité de rompre le lien entre l’exploitation minière et le financement des groupes armés. Pour y parvenir, il prône une approche intégrée incluant la transparence des chaînes d’approvisionnement, des mécanismes de contrôle indépendants et une coopération renforcée entre autorités. Cette focus sur les ressources naturelles reflète les défis spécifiques auxquels fait face la région des Grands Lacs, où les conflits sont souvent alimentés par le trafic de minerais.

La dimension humaine n’est pas oubliée, avec une attention particulière portée aux droits humains, à la justice transitionnelle, et aux agendas « Femmes, Paix et Sécurité » ainsi que « Jeunesse, Paix et Sécurité ». Le chef de l’État a martelé que leur prise en compte est essentielle pour une paix durable et inclusive. Cette approche multidimensionnelle pourrait servir de modèle pour d’autres contextes de post-conflit.

En juin dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a élu cinq nouveaux membres non permanents, dont la RDC et le Libéria pour l’Afrique, le Bahreïn pour l’Asie-Pacifique, la Colombie pour l’Amérique latine et la Lettonie pour l’Europe orientale. Ils remplaceront, à compter du 1er janvier 2026, l’Algérie, le Guyana, la République de Corée, la Sierra Leone et la Slovénie. Bien que dépourvus de droit de veto, ces membres jouent un rôle influent through leur participation aux comités de sanctions et la coprésidence de dossiers sensibles.

La RDC n’est pas novice dans cet exercice, ayant déjà siégé deux fois au Conseil de sécurité. Cette expérience passée pourrait lui permettre de naviguer avec plus d’efficacité dans les arcanes diplomatiques de l’ONU. Alors que le Conseil reste dominé par les cinq membres permanents, les pays non permanents comme la RDC ont l’opportunité de servir de pont entre les grandes puissances et le reste du monde.

Quel impact cette élection aura-t-elle sur la diplomatie congolaise ? Elle consolide la position de la RDC comme acteur régional majeur et pourrait accroître son influence dans la résolution des crises africaines. Toutefois, le mandat s’annonce exigeant, dans un contexte international marqué par des divisions persistantes. La capacité de la RDC à promouvoir des réformes tout en maintenant une unité africaine sera cruciale pour l’avenir de la sécurité collective.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd

Commenter
Actualité Liée

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Actualité Populaire Liée

Actualité Populaire RDC

Résumé de l'actualité quotidienne

Le Brief du Jour du 24 Septembre 2025

Massacre au Nord-Kivu, dénonciation d’un ‘génocide silencieux’ à l’ONU, attaques meurtrières ADF, alerte sur la masse salariale de l’État, excédent commercial historique avec la Chine, crise éducative en Ituri et incendie majeur à Kinshasa : le Brief du Jour fait le point sur les 7 informations-clés de ce 24 septembre 2025.

Derniers Appels D'offres

Derniers Guides Pratiques