Une nouvelle attaque des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) a ensanglanté le territoire de Lubero dans la nuit de mardi à mercredi. Au moins quatre civils ont péri lors d’offensives simultanées dans les villages de Kasanga, Fungula-Macho et Kingi, situés dans le secteur des Bapere. Cette violence ciblant les populations locales soulève une question cruciale : jusqu’où ira l’insécurité dans l’Est de la RDC ?
Selon des sources locales, les assaillants ont mené leurs actions avec une brutalité caractéristique. Deux miliciens engagés dans une tentative de riposte ont également perdu la vie face aux rebelles du Nord-Kivu. Plusieurs habitations ont été réduites en cendres, ajoutant au climat de terreur qui règne désormais dans la zone. Comment les autorités comptent-elles protéger les civils face à de telles exactions ?
Mercredi, une psychose palpable a contraint les habitants à enterrer précipitamment les victimes, avec l’aide des volontaires de la Croix-Rouge. Les activités socioéconomiques sont paralysées, et de nombreuses familles ont fui vers des zones considérées comme plus sûres. Cette tuerie de civils à Lubero n’est malheureusement pas un incident isolé, mais s’inscrit dans une série d’attaques meurtrières.
En effet, les récentes semaines ont été marquées par une recrudescence de la violence des ADF dans la région. Près de 100 personnes ont été tuées dans des offensives similaires à Lubero et Beni, dont au moins 72 à Ntoyo. Une centaine d’autres ont été enlevées, illustrant l’ampleur de la crise sécuritaire. Pourquoi ces massacres répétés restent-ils impunis ?
Face à cette escalade, le président Félix Tshisekedi a dénoncé, depuis la tribune des Nations Unies, la menace terroriste qui pèse sur l’Est du Congo et l’Afrique. Il a réaffirmé l’urgence de renforcer la sécurité internationale contre l’intégrisme islamiste. Cependant, sur le terrain, les populations continuent de payer un lourd tribut.
La persistance des attaques ADF à Lubero et dans le Nord-Kivu interroge sur l’efficacité des mesures de protection. Les déplacements massifs et la destruction des biens exacerbent la vulnérabilité des communautés. Une réponse coordonnée s’impose pour mettre fin à ce cycle de violence dans le secteur des Bapere et au-delà.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
