Comment reconstruire sa vie après une amputation dans une zone de guerre ? À Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, le centre orthopédique « Shirika la Umoja » apporte une réponse concrète en fabriquant des prothèses pour plus de 800 victimes amputées depuis le début de l’année 2025. Malgré des ressources limitées, cette initiative vitale redonne mobilité et dignité à ceux qui ont tout perdu dans les violences armées.
Le Nord-Kivu, théâtre de conflits récurrents, voit chaque jour des civils blessés par des armes et des explosifs. Les amputations, souvent nécessaires pour sauver des vies, laissent des séquelles physiques et psychologiques profondes. Les prothèses deviennent alors bien plus qu’un appareil médical : elles symbolisent un retour à une vie normale. Le centre orthopédique de Goma, soutenu par des organisations humanitaires, utilise des matériaux comme le polypropylène pour créer des membres artificiels adaptés aux conditions locales.
La fabrication de prothèses dans un contexte de crise pose d’immenses défis. Les techniciens doivent travailler avec précision malgré les pénuries de matériel et l’instabilité sécuritaire. Pourtant, leur dévouement permet à des centaines de personnes de remarcher, réduisant les risques de complications comme les escarres ou les infections. Chaque prothèse est ajustée individuellement, tenant compte du moignon et des besoins spécifiques du patient. Cette approche personnalisée est cruciale pour une réhabilitation réussie.
Au-delà de l’aspect technique, le centre orthopédique RDC joue un rôle psychosocial essentiel. Les victimes, souvent traumatisées, retrouvent confiance en elles grâce à un accompagnement global. Imaginez-vous perdre un membre et devoir réapprendre les gestes du quotidien ? Les équipes de Shirika la Umoja offrent un soutien qui va de la pose de la prothèse à la rééducation fonctionnelle. Des séances de kinésithérapie aident les patients à s’adapter, tandis que des groupes de parole facilitent le partage d’expériences.
L’aide humanitaire est Congo est un pilier de ce travail. Des partenaires comme le CICR fournissent des équipements, mais les besoins dépassent largement les moyens disponibles. La demande croissante de prothèses reflète l’ escalation des violences dans la région. En 2025, le nombre d’amputés a augmenté de manière alarmante, mettant sous pression les structures médicales. Sans un soutien international accru, des milliers de personnes risquent de rester handicapées à vie.
La réhabilitation des amputés ne se limite pas à la pose d’une prothèse. C’est un processus long qui nécessite un suivi régulier. Les patients doivent revenir pour des ajustements, especially dans les premiers mois. Malheureusement, beaucoup habitent dans des zones reculées, inaccessible en raison des combats. Comment assurer un suivi continu dans de telles conditions ? Le centre mise sur la formation de relais communautaires pour prolonger son action sur le terrain.
Malgré les obstacles, les réussites sont nombreuses. Des histoires de résilience émergent, comme celle d’un jeune homme qui a pu reprendre son travail après avoir reçu une prothèse. De tels exemples montrent que la réhabilitation est possible, même dans l’adversité. Les prothèses Goma ne sont pas juste des objets ; elles incarnent l’espoir d’un avenir meilleur pour les victimes du conflit Nord-Kivu.
En conclusion, le travail du centre Shirika la Umoja est un modèle de solidarité. Face à l’urgence, il faut renforcer les capacités locales et sensibiliser à l’importance des soins orthopédiques. Chaque prothèse fabriquée est une victoire contre l’impuissance. Pour les amputés de l’est du Congo, c’est un premier pas vers la reconstruction.
Article Ecrit par Amissi G
Source: https://apnews.com/article/e629955412eab75f6d4375d007b9e50b?utm_source=chatgpt.com
