Le Sénat de la République Démocratique du Congo s’engage dans une session parlementaire décisive sous la houlette de son président, Sama Lukonde. La conférence des présidents, tenue ce lundi 22 septembre 2025, marque le coup d’envoi officiel des travaux législatifs, avec l’examen du calendrier des activités pour les mois à venir. Cette réunion, essentielle pour cadrer l’agenda parlementaire, soulève des attentes considérables quant à la capacité des sénateurs à répondre aux urgences nationales, notamment budgétaires et sécuritaires. Dans un climat politique souvent volatile, Sama Lukonde joue ici un rôle pivot pour maintenir la cohésion au sein de l’institution.
Nefertiti Ngundiaza, rapporteure du Sénat, a confirmé que la première plénière serait convoquée « incessamment », signalant une volonté d’efficacité. « Ce qu’il faut retenir, c’est que nous venons de tenir notre première conférence des présidents pour examiner le calendrier des travaux. Nous voulons informer la population que le Sénat est prêt pour entamer ses travaux », a-t-elle déclaré. Cette annonce, bien que rassurante, ne doit pas masquer les défis sous-jacents : l’adoption de ce calendrier par la plénière reste une étape critique, où les jeux d’influence pourraient retarder les processus législatifs. Le calendrier des travaux du Sénat pour cette session parlementaire RDC 2025 inclut à la fois des matières nouvelles et des arriérés, reflétant la complexité de la gouvernance congolaise.
Parmi les priorités figurent le projet de loi de finances pour l’exercice 2026 et le projet de reddition des comptes pour 2024, déjà déposés à l’Assemblée nationale. Ces textes, cruciaux pour la stabilité économique, seront-ils adoptés dans les délais, ou les lourdeurs administratives prévaudront-elles ? La loi finances 2026 RDC représente un enjeu majeur, alors que le pays lutte contre l’inflation et les dépendances externes. Sama Lukonde et son équipe devront naviguer entre les pressions des différents groupes politiques, dans un Sénat où les équilibres sont fragiles. Cette conférence présidents Sénat a donc posé les bases, mais la route vers l’adoption définitive s’annonce semée d’embûches.
Au-delà des aspects budgétaires, cette session parlementaire 2025 doit aussi adresser la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, un dossier explosif qui requiert un contrôle parlementaire renforcé de l’exécutif. Les sénateurs seront-ils à la hauteur pour imposer des comptes rendus réguliers sur les opérations militaires ? L’agenda inclut un focus sur le fonctionnement interne du Parlement, mais le véritable test réside dans la capacité à produire des lois impactantes rapidement. Le calendrier travaux Sénat, une fois adopté, restera ouvert à de nouvelles matières, une flexibilité nécessaire face aux crises imprévues. Cependant, cette ouverture pourrait aussi diluer les efforts, risquant de transformer la session en une coquille vide si les priorités ne sont pas clairement hiérarchisées.
En conclusion, la session ordinaire de septembre 2025 sous Sama Lukonde s’ouvre sur des promesses, mais aussi sur des incertitudes. Les prochains jours révéleront si le Sénat peut surmonter les divisions internes pour voter des textes fondateurs. L’efficacité de cette institution sera scrutée à la loupe, notamment sur la loi de finances 2026, pierre angulaire du développement national. Dans un contexte où la confiance des citoyens envers les institutions faiblit, chaque retard ou succès aura des répercussions profondes. La balle est désormais dans le camp des sénateurs pour prouver leur utilité dans la résolution des défis congolais.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd