Imaginez devoir emprunter quotidiennement une route où chaque mètre parcouru ressemble à un combat contre les éléments. À Matadi, dans le Kongo Central, le tronçon reliant le rond-point Stade au rond-point Belvédère est devenu le cauchemar des usagers. Cette route Matadi dégradée symbolise le triste état des infrastructures routières en RDC, avec des nids de poule qui transforment la chaussée en un terrain miné.
Les conducteurs doivent slalomer entre les crevasses, tandis que les eaux stagnantes envahissent la voie, créant des conditions de circulation périlleuses. Comment en est-on arrivé à une telle situation ? La réponse réside en grande partie dans le bouchage des caniveaux, obstrués par des déchets ménagers et les résidus des opérations de lavage mensuel des tuyaux de la REGIDESO. Un riverain témoigne : « Chaque fois que la REGIDESO nettoie ses conduites, l’eau déborde et ronge la route, aggravant les dégâts. »
Le tronçon Stade Belvédère n’est pas qu’une simple artère ; il dessert des lieux essentiels comme l’église des Témoins de Jéhovah, deux grandes écoles, et le marché Abako, reliant les communes de Nzanza et Mvuzi. Sa dégradation entrave non seulement la mobilité, mais aussi l’accès à l’éducation et aux activités économiques. Les parents s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants, et les commerçants voient leurs revenus chuter à cause de la difficulté d’accès.
Avec la saison des pluies qui approche, l’urgence est palpable. Les nids de poule Kongo Central risquent de se transformer en ravins, emportant littéralement la chaussée. « Si rien n’est fait maintenant, cette route sera impraticable dans quelques semaines », alerte un chauffeur de taxi, exprimant une crainte partagée par nombreux habitants. La situation met en lumière les lacunes dans l’entretien des infrastructures routières RDC, où la prévention est souvent négligée.
Face à cette crise, les appels se multiplient pour une action rapide de la mairie de Matadi et des services techniques. Le curage des caniveaux bouchés Matadi et la réhabilitation de la route sont des impératifs pour éviter une catastrophe. Mais au-delà des travaux ponctuels, cette situation soulève des questions plus profondes sur la gouvernance locale et l’investissement dans les biens publics. Pourquoi les autorités attendent-elles toujours le pire pour intervenir ? Comment garantir que de tels problèmes ne se reproduiront pas ?
En conclusion, l’état du tronçon Stade-Belvédère à Matadi est un signal d’alarme pour l’ensemble du pays. Les infrastructures routières sont le sang qui irrigue l’économie et la société ; leur négligence condamne des milliers de personnes à la précarité. Il est temps que les décideurs passent des paroles aux actes, pour le bien-être des populations et le développement durable de la région.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net