La République Démocratique du Congo s’arme enfin contre la colère de la nature. Ce mardi 23 septembre, Kinshasa a vu se concrétiser une avancée majeure dans la protection civile RDC avec le lancement officiel de l’atelier de validation de la politique nationale de gestion des risques de catastrophes. Une initiative cruciale pour un pays régulièrement meurtri par les caprices des éléments.
Eugénie Tshiela Kamba, vice-ministre de l’Intérieur, n’a pas masqué l’urgence de la situation. « La RDC est un pays béni par la nature, mais aussi exposée à une diversité de risques dévastateurs », a-t-elle affirmé, dressant un tableau alarmant des inondations RDC récurrentes, des glissements de terrain, des éruptions volcaniques Congo et autres accidents industriels qui fragilisent en permanence les communautés.
Comment un pays si riche en ressources naturelles peut-il rester si vulnérable face aux catastrophes ? La question plane sur cet atelier de trois jours qui réunit experts nationaux et internationaux. Chaque année, le bilan est lourd : vies perdues, infrastructures détruites, populations déplacées et économie paralysée. Ces drames transforment progressivement certaines régions en zones de crise humanitaire permanente.
Bruno Lemarquis, coordonnateur de l’action humanitaire en RDC, a appuyé cette analyse en soulignant l’impact dévastateur de ces catastrophes sur le développement national. « Ces événements réduisent la capacité du pays à réfléchir sur le long terme et découragent les investisseurs », a-t-il déploré, tout en réaffirmant l’engagement des Nations Unies à accompagner cette politique salvatrice.
La nécessité d’une stratégie coordonnée devient vitale quand on observe la recrudescence des phénomènes climatiques extrêmes. Les risques naturels Congo ne cessent de s’amplifier, transformant des pluies saisonnières en déluges meurtriers et réveillant les volcans endormis de l’Est du pays. Le Kivu, région déjà fragilisée par les conflits, vit sous la menace permanente du Nyiragongo, dont la dernière éruption en 2021 avait contraint des milliers de personnes à fuir.
Ollo Sib, représentant adjoint du Programme alimentaire mondial en RDC, a insisté sur l’aspect préventif de cette future politique. « Il est essentiel que le pays se dote d’outils pour anticiper plutôt que subir », a-t-il expliqué. Une approche proactive qui pourrait sauver des milliers de vies et économiser des millions de dollars en reconstruction.
Mais cette politique nationale de gestion des risques de catastrophes pourra-t-elle réellement changer la donne ? Tout dépendra de sa mise en œuvre concrète sur le terrain. Les spécialistes s’accordent sur la nécessité de systèmes d’alerte précoce, de plans d’évacuation efficaces et d’infrastructures résilientes. La coordination entre gouvernement, organisations internationales et société civile sera le véritable test de cette ambitieuse initiative.
Alors que les experts planchent pendant trois jours sur la validation de ce document stratégique, des millions de Congolais attendent des mesures tangibles. La politique gestion risques catastrophes RDC représente plus qu’un simple texte administratif : c’est une promesse de sécurité pour des populations trop souvent abandonnées à leur sort face aux catastrophes naturelles.
Le temps n’est plus aux discours mais à l’action. Alors que la planète entière fait face à l’urgence climatique, la RDC prend enfin conscience de sa vulnérabilité et de la nécessité de se protéger. Reste à transformer cette prise de conscience en mesures concrètes qui sauveront des vies lors des prochaines catastrophes inévitables.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net
