Dans un contexte politique congolais marqué par des tensions parlementaires persistantes, la Nouvelle dynamique congolaise (NDC) a porté une critique acerbe contre l’Assemblée nationale, accusant les élus du peuple de faire preuve d’une indifférence coupable face aux urgences nationales. Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 20 septembre à Kinshasa, le mouvement de jeunesse a dressé un bilan sévère du travail parlementaire, qualifiant les querelles intestines de « diversion politique inacceptable ».
Mukenge Totoro, président de cette structure patriotique, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu’il considère comme un abandon des préoccupations citoyennes. « Comment expliquer que nos députés s’engluent dans des luttes de pouvoir stériles tandis que la population affronte au quotidien l’insécurité, la précarité économique et l’exclusion systémique ? » s’est-il interrogé avec une ironie mordante.
L’analyse politique de la NDC révèle une fracture préoccupante entre les institutions et le peuple congolais. Le mouvement dénonce particulièrement la marginalisation de la jeunesse, pourtant majoritaire démographiquement, dans les processus décisionnels. Cette situation, selon Totoro, « sape les fondements mêmes de la démocratie congolaise et hypothèque l’avenir du pays ».
La persistance de l’insécurité dans plusieurs régions, couplée à une pauvreté généralisée, constituerait pourtant une urgence nationale exigeant une réponse politique coordonnée et efficace. Or, le constat est sans appel : les divisions parlementaires paralysent l’action gouvernementale et privent le Congo des réformes structurelles dont il a besoin.
Face à ce tableau alarmant, la Nouvelle dynamique congolaise appelle à une prise de conscience collective de la classe politique. « L’heure n’est plus aux calculs partisans mais à l’unité nationale » a plaidé Mukenge Totoro, soulignant que les défis sécuritaires et économiques requièrent une mobilisation générale transcendant les clivages politiques traditionnels.
Cet appel à la responsabilité s’accompagne d’un message fort adressé à la jeunesse congolaise, invitée à « assumer ses responsabilités historiques » dans la refondation de la démocratie congolaise. La NDC semble ainsi positionner la nouvelle génération comme actrice centrale du changement politique, capable de imposer une nouvelle éthique du service public.
La question reste entière : cette interpellation vigoureuse parviendra-t-elle à réveiller les consciences au Parlement ? L’indifférence dénoncée cédera-t-elle place à une véritable prise en compte des urgences nationales ? L’avenir politique du Congo se joue peut-être dans cette capacité à retrouver le sens de l’intérêt général face aux tentations particularistes.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net