Dans un contexte politique congolais marqué par des tensions palpables, la Nouvelle dynamique congolaise a porté un regard acerbe sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa, le mouvement de jeunesse a fustigé ce qu’il qualifie d’indifférence coupable des députés face aux défis nationaux.
Mukenge Totoro, président de cette structure, n’a pas mâché ses mots pour décrire une institution parlementaire en proie à des luttes intestines qui éloignent les élus de leur mission essentielle. « Comment expliquer que les querelles politiciennes prennent le pas sur l’urgence sociale ? » s’interroge-t-il, pointant du doigt un décalage croissant entre les préoccupations des citoyens et l’agenda des représentants.
L’analyse présentée dresse un constat sans appel : l’insécurité persistante dans plusieurs provinces, la pauvreté qui frappe une majorité de Congolais et la marginalisation systématique de la jeunesse constituent des bombes à retardement que le Parlement semble ignorer. La critique parlementaire en RDC prend ici une dimension particulière, alors que les attentes populaires restent largement insatisfaites.
Le discours de Mukenge Totoro révèle une fracture générationnelle préoccupante. La jeunesse congolaise en politique apparaît comme la grande absente des cercles décisionnels, alors qu’elle représente la majorité démographique du pays. Cette exclusion pose une question fondamentale : jusqu’à quand cette force vive restera-t-elle à la marge des destinées nationales ?
L’appel à la responsabilité lancé par le mouvement dépasse le simple cadre partisan. Il s’agit d’une invitation à repenser la gouvernance congolaise dans son ensemble, où l’unité nationale primerait sur les calculs politiciens. Les défis nationaux en RDC exigent une réponse collective et coordonnée que les actuelles divisions parlementaires rendent impossible.
La Nouvelle dynamique congolaise propose ainsi une relecture des priorités nationales, où la jeunesse serait enfin reconnue comme acteur central du développement. Mukenge Totoro insiste sur la nécessité d’une prise de conscience historique : « Le temps est venu pour notre génération d’assumer pleinement son rôle dans la construction d’un Congo nouveau ».
Cette intervention s’inscrit dans un paysage politique où les voix alternatives peinent à se faire entendre. Elle questionne la capacité des institutions actuelles à répondre aux aspirations profondes de la population. La balle est désormais dans le camp des députés nationaux : sauront-ils dépasser leurs divisions pour affronter les véritables enjeux du pays ?
La pertinence de cette critique soulève des interrogations sur l’avenir du système politique congolais. Dans un pays confronté à d’immenses défis, le Parlement peut-il se permettre de continuer à fonctionner en vase clos ? La jeunesse congolaise observe et attend des actes concrets qui traduiront une réelle volonté de changement.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net