Une nouvelle vague de déplacés fuit les violences dans la province de l’Ituri. Des centaines de familles ont abandonné précipitamment le village de Mukasila, au sud du territoire d’Irumu, depuis le vendredi 18 septembre. La cause? La présence accrue des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les localités voisines et le long de la route nationale numéro 4.
Les autorités coutumières confirment un mouvement massif de population observé en milieu de journée. Majoritairement des femmes et des enfants, ces déplacés transportent leurs maigres effets personnels sur la tête ou le dos. Ils se dirigent vers des zones environnantes jugées plus sûres, mais pour combien de temps?
Des témoins oculaires rapportent que les rebelles ADF ont traversé à deux reprises la RN4 jeudi dernier. Cette présence armée a provoqué une panique généralisée parmi les civils. Comment les populations peuvent-elles vivre en sécurité lorsque les groupes armés circulent librement?
Un habitant, sous couvert d’anonymat, témoigne: «Nous étions au champ lorsque nous avons vu des colonnes de rebelles ADF s’approcher de notre village. La peur d’être ciblés par ces groupes armés nous a forcés à fuir notre milieu de vie.» Ce récit poignant illustre le drame quotidien des communautés rurales de l’Ituri.
La situation génère une psychose palpable parmi une population composée en grande partie de personnes retournées. Ces civils, qui avaient déjà fui les violences par le passé, se retrouvent de nouveau contraints à l’exode. Où trouver refuge lorsque la menace armée persiste?
Des défenseurs des droits humains lancent un appel urgent au renforcement des effectifs militaires. La coalition FARDC-armée ougandaise UPDF est interpellée pour assurer la protection des civils et rétablir l’autorité de l’État dans la zone. Mais ces alertes ont-elles été suffisamment entendues?
Les mêmes sources indiquent avoir déjà signalé à plusieurs reprises la présence des rebelles aux forces conjointes. Pourquoi ces alertes précoces n’ont-elles pas permis d’anticiper ce nouveau déplacement massif de population? La sécurité des civils reste-t-elle une priorité réelle?
Le conflit armé dans l’Ituri continue de produire son lot de victimes collatérales. Les déplacés de Mukasila viennent grossir les rangs des milliers de personnes déjà affectées par les violences dans la région. Quelle solution durable peut mettre fin à ce cycle infernal?
La route nationale 4, axe vital pour les échanges et les déplacements, devient un couloir de insécurité. Les rebelles ADF y circulent en toute impunité, semant la terreur parmi les populations riveraines. Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer?
Les défis sécuritaires dans le Nord-Kivu et l’Ituri nécessitent une réponse coordonnée et déterminée. La protection des civils doit être au cœur des stratégies militaires et politiques. Les populations civiles méritent-elles de vivre dans la peur constante?
Cette nouvelle crise humanitaire rappelle l’urgence de solutions durables pour la stabilisation de l’est de la RDC. La communauté internationale suivra-t-elle avec attention l’évolution de cette situation préoccupante? La sécurité des civils n’est-elle pas un droit fondamental?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
