Une nouvelle attaque sanglante des miliciens CODECO a frappé le territoire de Djugu en Ituri ce samedi 19 septembre, faisant trois victimes civiles. Les assaillants ont ciblé des agriculteurs, majoritairement des personnes déplacées, alors qu’ils travaillaient dans leurs champs. Plusieurs coups de feu ont été tirés à bout portant, provoquant une panique générale parmi les cultivateurs.
Selon des sources militaires concordantes, deux civils ont succombé sur place à leurs blessures par balle. Le troisième blessé a été évacué dans un état critique vers une structure médicale proche. Cette attaque s’inscrit dans une série de violences récurrentes qui endeuillent cette région de l’est de la République Démocratique du Congo.
Dans une autre attaque distincte survenue le même jour, deux personnes circulant à moto vers Bunia ont été prises en embuscade à Masumbuko. L’un des passagers a été tué sur le coup, tandis que l’autre, grièvement blessé, a été transporté d’urgence à l’hôpital de Drodro pour y recevoir des soins intensifs.
Alertées par les populations locales, les forces de la MONUSCO et des FARDC sont immédiatement intervenues. Leur réaction rapide a permis de repousser les assaillants et de sécuriser la zone, limitant ainsi l’ampleur du drame. Des témoins oculaires ont confirmé l’efficacité de cette intervention conjointe.
Dimanche matin, les violences ont persisté lorsqu’un autre groupe de miliciens CODECO a tiré en direction du site de déplacés de Rhoo, pourtant sous protection des casques bleus. La réponse vigoureuse des forces onusiennes a contraint les assaillants à battre en retraite, évitant un bilan plus lourd.
Cette recrudescence des violences armées perturbe gravement la vie socio-économique de toute la région. Preuve tangible de cette paralysie : le marché hebdomadaire de Djugu n’a pu ouvrir ses portes ce dimanche, privant ainsi les populations de ressources vitales.
Comment expliquer la persistance de telles attaques malgré la présence des forces de sécurité ? Jusqu’à quand les civils devront-ils payer le prix de cette insécurité chronique ? Ces questions cruciales restent sans réponse alors que la spirale de la violence continue de s’envenimer.
Les autorités provinciales et nationales sont interpellées pour renforcer la protection des civils dans cette zone où les groupes armés semblent agir en toute impunité. La situation sécuritaire en Ituri nécessite une attention urgente et des mesures concrètes pour mettre fin à ces massacres répétés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net