Dans un contexte de tensions persistantes en République Démocratique du Congo, une lueur d’espoir émerge de la capitale. Scientifiques, évêques et laïcs se sont réunis jeudi 18 septembre à Kinshasa pour des débats scientifiques historiques sur la paix, la démocratie et le bien vivre ensemble. Cette initiative portée par l’ASBL Justice et Paix Congo de la CENCO représente-t-elle le début d’une nouvelle ère pour la construction de la paix en RDC ?
Pendant toute une journée, les participants ont partagé leurs réflexions et engagements pour une paix profonde et universelle. Le secrétaire exécutif de Justice et Paix Congo, Cyrille Ebokoto, a rappelé la mission fondamentale de son organisation : accompagner les efforts de paix, bannir les antivaleurs, éveiller les consciences et proposer des alternatives crédibles. Comment ignorer l’urgence de such mission dans un pays marqué par des décennies de conflits ?
Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a quant à lui insisté sur la responsabilité des confessions religieuses dans le maintien du dialogue. Malgré les échecs passés, ces assises représentent une prolongation concrète des engagements des Églises catholique et protestante. La question qui se pose est simple : les institutions religieuses peuvent-elles réellement servir de pont entre les différentes factions en présence ?
Ces débats scientifiques sur la paix interviennent à un moment crucial pour la nation congolaise. Alors que l’est du pays continue de faire face à l’instabilité, cette initiative kinoise démontre que la société civile et religieuse refuse de baisser les bras. La recherche du bien vivre ensemble au Congo passe nécessairement par de telles plateformes d’échanges et de réflexions collectives.
Les participants ont unanimement reconnu que la paix ne se décrète pas, mais se construit patiemment à travers le dialogue et l’éducation. L’implication conjointe des scientifiques, des religieux et des laïcs ouvre des perspectives intéressantes pour une approche multidimensionnelle de la résolution des conflits. La complémentarité des regards et des expertises pourrait-elle enfin apporter des solutions durables ?
Alors que la RDC continue sa marche vers la stabilité, ces initiatives citoyennes et religieuses rappellent que la paix est l’affaire de tous. Le travail de la CENCO et de Justice et Paix Congo montre que les institutions peuvent être des catalyseurs de changement positif. Reste à savoir si ces efforts trouveront un écho suffisant auprès des décideurs politiques et de la population toute entière.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net