La cité de Kiwanja, en territoire de Rutshuru, vit sous la terreur nocturne. Des hommes armés non identifiés sèment la panique parmi les habitants, multipliant exactions et violences. Les témoignages recueillis mercredi 17 septembre dressent un tableau alarmant de l’insécurité qui règne dans cette localité du Nord-Kivu.
Durant la nuit, ces individus lourdement armés s’en prennent systématiquement aux civils croisés sur leur passage. Téléphones portables, argent liquide et objets de valeur leur sont arrachés sous la menace des armes. Les domiciles privés n’échappent pas à ces intrusions violentes, où les résidents se voient contraints de céder leurs biens sous la contrainte.
Le quartier Buturande, cellule Abattoir, a été le théâtre d’un drame particulièrement macabre dans la nuit de lundi à mardi. Un père de famille a été froidement abattu dans sa propre maison après avoir tenté de résister à l’intrusion de ces malfaiteurs. Cet homicide illustre la brutalité croissante des attaques qui frappent la région.
Ces violences s’inscrivent dans un contexte d’occupation de la cité de Kiwanja par la rébellion du M23. Les sources locales signalent une recrudescence inquiétante de ce type d’incidents depuis l’établissement des rebelles dans la zone. Les boutiques commerciales deviennent régulièrement la cible de pillages organisés, paralysant progressivement l’économie locale.
Comment les autorités comptent-elles rétablir la sécurité dans cette région en proie à l’instabilité ? La population vit dans une psychose permanente, contrainte de subir ces exactions sans protection adéquate. Les témoins affirment que ces attaques se produisent avec une fréquence alarmante, sans intervention visible des forces de l’ordre.
La situation à Kiwanja reflète les défis sécuritaires persistants dans le Nord-Kivu. Les habitants appellent à une réponse urgente des autorités compétentes pour mettre fin à ces violences quotidiennes. La protection des civils reste la priorité absolue dans cette zone en proie aux activités des groupes armés.
Les conséquences humanitaires de cette insécurité chronique sont multiples : déplacements de population, traumatismes psychologiques, et effondrement économique. La communauté internationale suit avec attention l’évolution de cette crise sécuritaire qui mine durablement la stabilité de la région.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
