La République Démocratique du Congo s’apprête à afficher une performance économique remarquable en 2025, avec une croissance du Produit Intérieur Brut projetée à 5,1% selon les dernières prévisions de la Banque mondiale. Cette expansion, supérieure à la moyenne régionale subsaharienne, masque cependant des perspectives préoccupantes pour les années suivantes, alors que l’économie mondiale traverse une période de turbulence sans précédent.
Cette projection place la RDC parmi les économies les plus dynamiques du continent africain, dépassant notablement la croissance moyenne de 4,1% anticipée pour l’Afrique subsaharienne. Le pays, souvent décrit comme un « géant économique endormi », semble ainsi confirmer son réveil progressif, porté par ses immenses ressources naturelles et une demande intérieure en constante expansion.
Néanmoins, cet optimisme mesuré doit être tempéré par le contexte international particulièrement morose. La croissance mondiale devrait en effet ralentir à 2,3% en 2025, représentant l’une des plus faibles performances enregistrées depuis des décennies en dehors des périodes de récession majeure. Comment la RDC parviendra-t-elle à maintenir son élan dans un environnement global aussi défavorable ?
Les analystes de la Banque mondiale identifient plusieurs facteurs expliquant cette résilience relative. Le secteur minier, véritable colonne vertébrale de l’économie congolaise, continue de bénéficier de prix relativement élevés sur les marchés internationaux. Parallèlement, la consommation des ménages montre des signes de robustesse, tandis que les investissements dans les infrastructures commencent à porter leurs fruits.
Cependant, l’ombre du ralentissement post-2025 plane lourdement sur ces perspectives encourageantes. Les experts pointent du doigt plusieurs vulnérabilités structurelles : la dépendance excessive aux matières premières, la faible diversification économique, et les défis persistants en matière de gouvernance et de climat des affaires. Autant de faiblesses qui pourraient amplifier l’impact du ralentissement global anticipé.
La question cruciale qui se pose alors est la suivante : la RDC dispose-t-elle des outils nécessaires pour transformer cette croissance cyclique en développement durable ? Les perspectives économiques du Congo dépendront largement de sa capacité à mettre en œuvre des réformes structurelles ambitieuses, à améliorer la diversification économique et à renforcer la résilience face aux chocs externes.
Les recommandations de la Banque mondiale insistent sur l’urgence d’accélérer les réformes visant à améliorer le climat des investissements, à renforcer la gouvernance économique et à promouvoir une diversification sectorielle plus poussée. La fenêtre d’opportunité offerte par la croissance de 2025 représente une chance unique pour jeter les bases d’une économie plus résiliente et inclusive.
Alors que les prévisions économiques pour l’Afrique restent globalement modestes, la performance attendue de la RDC en 2025 témoigne du potentiel considérable du pays. Reste à savoir si les autorités congolaises sauront saisir cette opportunité pour bâtir les fondations d’une croissance durable, capable de résister aux tempêtes économiques mondiales à venir.
Article Ecrit par Amissi G
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