Le gouvernement de la République démocratique du Congo a pris une mesure juridique sans précédent en déclarant nuls et non avenus tous les actes judiciaires et juridiques émanant du groupe armé AFC/M23. Cette décision historique, annoncée par le ministre de la Justice Guillaume Ngefa, intervient dans un contexte de violations systématiques des droits de l’homme dans l’Est du pays.
Par une ordonnance gouvernementale rendue publique ce dimanche 14 septembre, les autorités congolaises entendent contrecarrer les manœuvres de l’AFC/M23 visant à s’auto-amnistier pour les crimes graves perpétrés dans les zones sous leur contrôle. Le ministre Ngefa a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre du monitoring continu des exactions commises par les forces d’occupation qui ont instauré une véritable gouvernance criminelle.
La déclaration ministérielle précise que le gouvernement continue d’assurer le suivi de toutes les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Ces violations persistent malgré les efforts de pacification en cours, soulignant la complexité de la situation sécuritaire dans les provinces orientales de la RDC.
Cette ordonnance gouvernementale RDC M23 représente une avancée significative dans la lutte contre l’impunité. Elle s’appuie sur le principe fondamental selon lequel un groupe armé non reconnu internationalement ne peut se prévaloir de prérogatives judiciaires, particulièrement lorsqu’il s’agit de s’accorder une amnistie pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Le ministre de la Justice a réaffirmé l’engagement indéfectible du gouvernement en faveur de la justice et de la solidarité avec les victimes. Cette position constitue un pilier essentiel dans le processus de discussion en cours pour le retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo. Comment envisager une réconciliation nationale sans justice pour les victimes des violations droits homme Est RDC ?
La décision de déclarer les actes judiciaires nuls M23 s’inscrit dans une stratégie globale de restauration de l’autorité de l’État dans les zones conflictuelles. Elle témoigne de la détermination des autorités congolaises à combattre l’impunité et à garantir que les graves violations commises ne restent pas impunies.
L’approche du gouvernement, sous l’impulsion de Guillaume Ngefa ministre Justice, marque un tournant dans la gestion des crises sécuritaires. Elle démontre une volonté politique ferme de ne pas transiger sur les principes de justice et de redevabilité, même dans le cadre complexe des négociations de paix.
Cette position ferme contre l’amnistie crimes groupe armé envoie un signal fort à tous les acteurs du conflit : la recherche de la paix ne peut se faire au détriment de la justice et des droits des victimes. La communauté internationale suit avec attention cette évolution significative dans l’approche congolaise des crises sécuritaires.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net