La République Démocratique du Congo renforce significativement ses capacités de gestion de projets de développement grâce à un partenariat stratégique avec la Banque Africaine de Développement. Le portefeuille actif de la BAD en RDC, évalué à 1 579,3 millions de dollars américains, représente un levier essentiel pour la croissance économique nationale. Comment optimiser l’impact de ces investissements colossaux sur le développement du pays?
L’atelier de renforcement des capacités institutionnelles et clinique fiduciaire (RICF), organisé du 8 au 11 septembre 2025 à Kinshasa, marque une étape cruciale dans l’amélioration de la gestion des projets financés par la BAD. Cette initiative s’inscrit dans une vision à long terme visant à transformer la manière dont les programmes de développement sont exécutés sur le territoire congolais.
Mohammed Coulibaly, représentant-pays de la BAD en RDC, a réaffirmé l’engagement ferme de l’institution financière à accompagner la Cellule de suivi des projets-programmes (CSPP) du ministère des Finances. « Nous nous engageons à organiser des revues semestrielles de portefeuille et des sessions d’échanges régulières », a-t-il déclaré aux médias locaux, soulignant l’importance d’un suivi rigoureux des projets financés ou cofinancés.
La promesse d’une session spécialisée sur la gestion financière des projets prévue pour octobre 2025 démontre la volonté de la BAD d’apporter un soutien technique concret aux gestionnaires congolais. Cette approche proactive répond aux défis récurrents identifiés dans l’exécution des projets de développement en RDC.
M. Yves Mafongo, émissaire du ministre des Finances, a salué la qualité de la formation dispensée. « Nous ne pouvons atteindre les résultats des projets si nous ne disposons pas des outils, connaissances et compétences requis », a-t-il insisté, mettant en lumière l’importance cruciale de la formation pour la réussite des projets financés par la BAD.
Les participants à l’atelier, visiblement satisfaits, se sont engagés à capitaliser les connaissances acquises pour éviter les erreurs passées dans la gestion des projets. Leur demande pour la pérennisation de telles formations témoigne de l’adéquation entre l’offre de la BAD et les besoins réels sur le terrain.
Le portefeuille de la BAD en RDC, composé de 25 opérations pour un montant de 1 187,5 millions d’unités de compte, représente un instrument majeur de développement économique. Avec 76,3% des fonds alloués à des opérations nationales et 23,6% à des projets régionaux, la banque africaine positionne la RDC comme un acteur central dans le développement de la sous-région.
La répartition des financements, majoritairement issus du Fonds Africain de Développement (FAD) et du Fonds Africain du Commerce (FAT), reflète la confiance des partenaires financiers dans le potentiel de croissance de la RDC. Les projets du secteur privé, bien que représentant une part modeste du portefeuille, ouvrent des perspectives intéressantes pour le développement du entrepreneurship local.
Cette collaboration renforcée entre la BAD et la RDC pourrait-elle servir de modèle pour d’autres pays de la région? La systématisation des formations et le suivi rigoureux des projets financés pourraient effectivement transformer la qualité de l’exécution des programmes de développement en Afrique centrale.
L’enjeu dépasse la simple gestion technique des projets; il s’agit de créer un écosystème capable d’absorber efficacement les financements internationaux et de les transformer en résultats tangibles pour les populations congolaises. La capitalisation des connaissances et le partage des meilleures pratiques deviennent ainsi des impératifs stratégiques pour le développement économique durable de la RDC.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
