Alors que la République Démocratique du Congo fait face à d’importants défis énergétiques et hydrauliques, une initiative prometteuse voit le jour sous l’égide du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Ce jeudi 11 septembre, le Ministère des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité a officiellement lancé un programme de formation technique métiers électricité eau RDC, marquant une avancée significative dans la professionnalisation des jeunes congolais.
Ce projet ambitieux, soutenu par la Banque mondiale dans le cadre du projet AGREE Banque mondiale, représente bien plus qu’une simple formation. Il s’agit d’une stratégie concertée pour répondre aux besoins criants en main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs essentiels au développement national. Comment former une nouvelle génération de techniciens capables de relever les défis énergétiques du pays ? La réponse se trouve peut-être dans cette initiative novatrice.
Parmi les bénéficiaires, Ruth Mbimbi incarne cette nouvelle dynamique. Inscrite dans le domaine de l’installation des générateurs photovoltaïques, elle défend avec conviction la cause de l’autonomisation femmes Congo. « Je m’attends à donner le meilleur de moi-même, surtout que cette formation est pour le développement du pays mais aussi pour l’autonomisation de la femme congolaise », confie-t-elle avec détermination.
Son choix d’un domaine traditionnellement masculin n’est pas fortuit. Ruth s’inscrit dans une démarche résolue de parité et d’égalité des chances. « J’ai choisi ce domaine non pas comme un défi, mais parce qu’avec la parité, la femme est capable de faire tout ce que l’homme aussi fait », insiste-t-elle. Son message à ses pairs est clair : « J’appelle les autres filles, femmes à travailler durement pour l’avenir de notre pays ».
L’INPP formation professionnelle, situé dans la commune de Limete à Kinshasa, devient ainsi le théâtre d’une transformation silencieuse mais profonde. Cette institution, longtemps restée dans l’ombre, prend aujourd’hui une place centrale dans la stratégie gouvernementale de professionnalisation des jeunes. Le programme vise spécifiquement à améliorer l’emploi jeunes Kinshasa et dans l’ensemble du territoire national.
Mais au-delà des aspects techniques, cette formation représente un vecteur d’inclusion sociale remarquable. Ruth Mbimbi ne se contente pas d’envisager son propre avenir professionnel ; elle pense déjà à transmettre son savoir. « J’espère non seulement obtenir un emploi à l’issue de mon cursus, mais aussi transmettre ce savoir à d’autres jeunes filles sans emploi », affirme-t-elle.
Cette approche holistique du développement des compétences techniques pourrait bien servir de modèle pour d’autres initiatives similaires. La combinaison du soutien international, de l’engagement gouvernemental et de la participation active des bénéficiaires crée une synergie prometteuse. Le Congo de demain se construit aujourd’hui à travers de tels programmes qui allient expertise technique et vision sociale.
Quel impact cette formation aura-t-elle sur le secteur énergétique congolais à moyen terme ? Seul l’avenir le dira, mais les premiers signes sont encourageants. L’engagement des participants comme Ruth Mbimbi, couplé au cadre institutionnel solide mis en place, laisse présager des résultats significatifs pour le développement national et l’autonomisation des femmes congolaises.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd