Comment une institution créée pour sauver des vies se retrouve-t-elle accusée de spolier les plus vulnérables ? La Caisse nationale de solidarité et de gestion des catastrophes (CNSGC) de la RDC se trouve au cœur d’une tempête médiatique et politique après des accusations de détournement de fonds destinés aux sinistrés. Face à ces allégations, l’institution oppose un démenti catégorique, affirmant gérer avec rigueur les ressources consacrées aux victimes des catastrophes naturelles.
« Chaque franc est comptabilisé et sert exclusivement à soulager la détresse des populations affectées », assure un responsable sous couvert d’anonymat. Pourtant, des voix s’élèvent pour demander des comptes précis sur la gestion de cette caisse de solidarité, alors que des milliers de Congolais continuent de souffrir des conséquences des inondations, glissements de terrain et autres catastrophes.
La situation est particulièrement tendue dans un contexte où la gestion des catastrophes naturelles en RDC fait régulièrement l’objet de vives critiques. Les récentes inondations à Kinshasa et dans le Kongo Central ont exposé les limites du système d’aide d’urgence, laissant des familles entières sans abri ni assistance adequate. Comment expliquer que des fonds destinés à ces situations d’urgence puissent faire l’objet de suspicions ?
La CNSGC, créée précisément pour coordonner l’aide aux sinistrés, se défend en mettant en avant ses procédures de contrôle et sa volonté de transparence. « Nous travaillons main dans la main avec les autorités provinciales et les organisations humanitaires pour identifier les besoins réels et y répondre efficacement », précise un membre de l’administration.
Pourtant, les accusations de corruption dans la gestion des catastrophes naturelles ne sont pas nouvelles en RDC. Plusieurs rapports d’organisations de la société civile ont pointé du doigt des irrégularités dans l’acheminement de l’aide aux populations affectées. Ces allégations fragilisent la confiance des citoyens et des partenaires internationaux, essentiels au financement des operations humanitaires.
Le gouvernement se trouve ainsi face à un défi de taille : rétablir la crédibilité d’un système de solidarité nationale vital pour des millions de Congolais. La question dépasse la simple gestion financière – elle touche à la capacité même de l’État à protéger ses citoyens face aux catastrophes de plus en plus fréquentes et violentes liées au changement climatique.
Alors que la RDC continue de faire face à de multiples crises humanitaires, la transparence dans la gestion de l’aide aux sinistrés devient une exigence démocratique fondamentale. La population congolaise mérite de savoir comment sont utilisés les fonds collectés en son nom, surtout lorsque ces ressources sont destinées à sauver des vies et à reconstruire des communautés dévastées.
La balle est désormais dans le camp des autorités : prouver par des actes concrets que la gestion des catastrophes naturelles échappe aux pratiques de corruption qui minent le développement du pays. L’enjeu est de taille, car il en va de la crédibilité des institutions et, surtout, de la vie de millions de Congolais vulnérables.
Article Ecrit par Chloé Kasong
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