La Route Nationale 26, artère économique vitale reliant Faradje à Watsa dans la province du Haut-Uélé, subit une paralysie dramatique qui menace l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement régionale. Plus de quarante camions de transport de marchandises sont immobilisés depuis plusieurs jours dans un bourbier géant formé à proximité immédiate du pont menant vers Watsa, créant un goulot d’étranglement économique aux conséquences potentiellement désastreuses.
Le tronçon Faradje–Kpodho, long de 11 kilomètres, présente un état de délabrement avancé que la saison pluvieuse actuelle n’a fait qu’aggraver. Cette situation critique intervient dans un contexte déjà fragilisé par l’effondrement du pont Nzoro survenu en février 2025 à environ 60 kilomètres de Faradje, réduisant considérablement les alternatives de transport dans cette région minière et agricole stratégique.
Les conséquences économiques de cette rupture de l’axe routier pourraient s’avérer catastrophiques pour les provinces du Haut-Uélé et de l’Ituri. Comment les acteurs économiques locaux pourront-ils maintenir leurs activités si cette artère vitale reste coupée ? Les produits agricoles, les minerais et les biens de première nécessité ne peuvent plus transiter normalement, créant une situation d’urgence économique qui dépasse le simple problème d’infrastructure.
Un chauffeur de la société Cargo Dissa, témoin direct de cette crise, alerte : « Cette route est vitale pour l’économie locale et régionale. Si rien n’est fait rapidement, les conséquences seront lourdes pour toutes les couches sociales ». Cette déclaration reflète l’anxiété grandissante des professionnels du transport et des commerçants confrontés à des pertes financières croissantes.
Les infrastructures routières Congo constituent un enjeu de développement majeur pour la RDC, particulièrement dans les régions enclavées comme le Haut-Uélé. La dégradation continue de la RN26 illustre les défis persistants que rencontre le pays dans l’entretien de son réseau routier, essentiel au désenclavement des territoires et au développement économique national.
Les autorités provinciales et nationales sont interpellées face à l’urgence de la situation. Une intervention rapide s’impose pour désenclaver les camions bloqués Kpodho et rétablir la circulation sur cet axe stratégique. Au-delà de la réparation immédiate, c’est toute la question de la maintenance préventive des routes nationales qui se pose, dans un pays où le réseau routier reste le principal moyen de transport des marchandises et des personnes.
La crise actuelle de la route Faradje Watsa souligne la vulnérabilité économique des régions dépendantes d’un unique axe de circulation. Elle met en lumière l’impérieuse nécessité d’investissements durables dans les infrastructures de transport, condition sine qua non du développement économique de la RDC et de l’intégration régionale de ses territoires.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd