Dans l’univers médiatique congolais, riche de talents polyvalents, Richter Boukaka incarne cette nouvelle génération de professionnels qui refuse de se cantonner à un seul registre. Journaliste rigoureux sur les plateaux télé et maître de cérémonie charismatique sur les scènes événementielles, il a su trouver l’équilibre parfait entre ces deux disciplines exigeantes.
Comment parvient-il à concilier ces deux casquettes aux exigences si différentes ? La réponse réside dans une discipline de fer et une organisation méticuleuse. « Le journalisme demande de la rigueur, de la vérification de l’information et de la neutralité », explique-t-il, tandis que l’animation nécessite « de la créativité, de l’énergie et une capacité à captiver le public ». Cette dualité devient une force lorsqu’on sait adapter son ton et son état d’esprit selon le contexte.
Sa passion pour les médias remonte à l’enfance, nourrie par cette envie irrépressible d’informer, de raconter des histoires et de valoriser les talents locaux. Le déclic définitif survient lorsqu’il prend conscience du pouvoir transformateur de la télévision : un outil capable d’influencer positivement la société et d’inspirer la jeunesse congolaise.
Pourtant, exercer le journalisme au Congo-Brazzaville n’est pas sans défis. Richter Boukaka évoque avec lucidité les obstacles rencontrés par ses pairs : manque de moyens techniques, accès limité à l’information, autocensure face aux pressions, et nécessité d’une formation continue à l’ère du numérique. Malgré ces contraintes, les journalistes congolais font preuve d’une passion et d’un engagement remarquables.
Côté animation, c’est l’énergie du direct qui le passionne. « Être maître de cérémonie, c’est être le fil conducteur d’un événement », confie-t-il, les yeux brillants d’enthousiasme. Ce rôle lui permet de promouvoir la culture congolaise, de mettre en lumière artistes et talents locaux à travers des événements mémorables. Quelles sont les qualités indispensables pour réussir dans ce domaine ? Prestance, réactivité, sens de l’improvisation et surtout, une écoute attentive du public.
Son parcours professionnel l’a conduit de Brazzaville à Kinshasa entre 2022 et 2023, une expérience formatrice qui lui a permis d’élargir ses horizons. Collaborations avec des professionnels aguerris, découverte d’un marché médiatique plus vaste, échanges avec des acteurs culturels influents : cette immersion kinoise a enrichi sa pratique et élargi son réseau. Pourtant, il a choisi de revenir à Brazzaville, convaincu que son pays a besoin de ses talents pour se développer.
Aux jeunes talents qui souhaitent percer dans les médias ou l’animation événementielle, Richter Boukaka conseille passion, persévérance et professionnalisme. « Il faut accepter de commencer petit, se former en permanence et surtout rester humble. Dans ce métier, le travail parle plus que les paroles. »
L’avenir s’annonce riche en projets : une nouvelle émission télévisée mettant en lumière la culture congolaise sous un angle moderne, et un concept innovant de concerts acoustiques avec des artistes locaux et internationaux. Autant d’initiatives qui témoignent de sa volonté de hisser l’événementiel congolais au niveau international.
Entre journalisme et animation, Richter Boukaka a trouvé son équilibre, créant ainsi une synergie unique entre deux univers complémentaires. Son parcours inspire et ouvre la voie à une nouvelle génération de professionnels des médias au Congo, capable d’exceller dans plusieurs disciplines tout en restant ancrée dans les réalités et les aspirations de son pays.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Eventsrdc
