Les pluies diluviennes de juin dernier ont laissé des séquelles profondes à l’école Saint François-Xavier de Kalamu, dans la capitale congolaise. Le mur arrière de l’établissement, littéralement englouti par les eaux de la rivière voisine, n’a toujours pas été reconstruit, créant une situation de vulnérabilité extrême à l’approche de la nouvelle saison pluvieuse.
Comment assurer la sécurité des élèves lorsque les infrastructures scolaires menacent de s’effondrer ? Cette question cruciale hante les enseignants et l’administration de l’établissement. Madame Espérance Lisuku, préfète de l’école, ne cache pas son inquiétude : « Nous vivons avec la peur au ventre à chaque fois que le ciel s’assombrit. La prochaine vague de pluies pourrait être catastrophique ».
Les traces de boue séchée dans la cour de l’école témoignent encore de la violence des inondations passées. Des documents administratifs essentiels ont été endommagés, compliquant davantage la gestion quotidienne de l’établissement. Pourtant, contre toute attente, la rentrée scolaire 2025-2026 a pu avoir lieu grâce à la mobilisation exceptionnelle des élèves eux-mêmes.
Ces jeunes héros du quotidien ont entrepris des travaux de fortune pour rendre les salles de classe utilisables. Leur détermination force l’admiration, mais elle ne suffira pas face aux intempéries à venir. Les élèves de terminale, particulièrement anxieux, craignent que leur année scolaire ne soit compromise. « Nous avons travaillé dur pour arriver jusqu’ici. Voir nos efforts réduits à néant par des pluies serait une injustice cruelle », confie l’un d’eux.
La reconstruction du mur de clôture devient donc une urgence absolue, non seulement pour la sécurité physique des occupants mais aussi pour la continuité pédagogique. Sans protection contre les éléments, comment envisager sereinement l’avenir éducatif de ces jeunes ?
L’appel lancé aux autorités, notamment au ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, se double d’une invitation à la solidarité citoyenne. Les personnes de bonne volonté sont encouragées à se mobiliser pour venir en aide à Saint François-Xavier et aux autres établissements sinistrés de la région.
La situation de cette école symbolise les défis plus larges auxquels fait face le système éducatif congolais confronté aux aléas climatiques. Alors que la saison des pluies s’annonce, la course contre la montre est engagée pour préserver le droit fondamental à l’éducation dans des conditions décentes.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net