La localité de Kasopo, dans le secteur d’Osso Banyungu en territoire de Masisi, vit des heures sombres depuis le 10 septembre 2025. Des affrontements M23 Wazalendo d’une rare violence ont contraint la population à fuir massivement, créant une crise humanitaire d’ampleur dans cette zone stratégique du Nord-Kivu.
Pendant deux jours consécutifs, les échanges de tirs nourris et l’utilisation d’armes lourdes ont transformé cette localité en champ de bataille. Les rebelles du M23 s’opposent farouchement à une coalition de groupes locaux Wazalendo, comprenant des éléments du Mouvement d’action congolais (MAC), de l’APCLS et d’Uhuru. Cette lutte acharnée pour le contrôle territorial plonge la région dans une insécurité croissante.
Les conséquences pour les civils sont dramatiques. Des centaines de familles ont tout abandonné pour chercher refuge dans la forêt ou dans des villages éloignés. La peur d’une reprise des combats empêche tout retour, malgré une accalmie relative observée jeudi. Comment les populations peuvent-elles survivre dans de telles conditions ?
La situation à Kasopo illustre la persistance du conflit Masisi qui secoue cette partie du Nord-Kivu depuis avril 2025. La localité représente un point de jonction stratégique entre les territoires de Masisi et de Walikale, expliquant l’intensité des combats pour son contrôle.
Mercredi, les Wazalendo ont réussi à reprendre deux localités sur quatre précédemment contrôlées par le M23. Cette dynamique de perte et de reconquête permanente caractérise le conflit et maintient la région dans un état de tension permanente. Les déplacés Nord-Kivu se comptent désormais par milliers.
Les impacts socio-économiques sont dévastateurs. Les cours ont été arrêtés pour tous les enfants de la zone. Les agriculteurs ont abandonné leurs champs, paralysant toute activité agricole. Le commerce local est à l’arrêt complet. Les notables locaux dénoncent une situation intenable qui exacerbe la précarité des populations.
La crise humanitaire Kasopo s’aggrave de jour en jour. Sans accès aux champs, sans commerce possible et sans écoles fonctionnelles, toute la structure sociale de la région est menacée. Les organisations locales tirent la sonnette d’alarme et appellent à une intervention urgente.
L’insécurité Osso Banyungu persiste malgré les efforts des différents acteurs. La recherche de solutions pérennes devient une nécessité absolue pour permettre le retour des populations déplacées et la restauration de la paix dans cette région meurtrie.
La communauté internationale reste-t-elle attentive à cette crise qui s’installe dans la durée ? Les populations attendent des actions concrètes pour mettre fin à ces cycles de violence qui détruisent progressivement le tissu social du Nord-Kivu.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
