Contrairement aux rumeurs alarmantes ayant circulé sur les plateformes numériques, l’ancien professionnel des médias et acteur politique Jacky Ndala a été transféré d’urgence vers l’hôpital général de référence de Makala dans la soirée du mardi 9 septembre. Son état de santé, jugé préoccupant par ses conseils juridiques, nécessite une prise en charge médicale spécialisée en raison de complications rénales sérieuses.
Maître Eric Biselo, membre du collectif d’avocats assurant sa défense, a confirmé que le détenu souffrait de problèmes rénaux nécessitant une attention médicale immédiate. « La situation de Jacky Ndala ne devrait plus relever du milieu carcéral mais d’un établissement de santé adapté, potentiellement à l’étranger avec l’accompagnement de sa famille », a-t-il précisé lors d’un point presse.
Incarcéré depuis novembre 2024 à la prison centrale de Makala dans le cadre d’une affaire de faux et usage de faux ainsi que de propagation de fausses rumeurs, l’intéressé aurait signalé à plusieurs reprises ses problèmes médicaux devant les instances judiciaires. Selon ses représentants légaux, ces alertes seraient restées sans suite concrète jusqu’à son récent transfert hospitalier.
« Se sentant proche de la fin, il a alerté sa famille et l’opinion publique sur le fait qu’il n’a pas renoncé à ses engagements politiques », a déclaré Maître Biselo, ajoutant que les complications sanitaires remonteraient à sa dernière arrestation par les services de renseignement. Les problèmes rénaux s’accompagneraient d’autres affections dont la nature exacte demeurerait confidentielle.
Le dossier prend une dimension particulière avec la révélation d’une grâce présidentielle datée de décembre 2024 dont bénéficierait Jacky Ndala. Comment expliquer alors le maintien en détention malgré cette décision de clémence ? Son avocat avance une dimension « plus politique que judiciaire » et dénonce les intentions présumées des autorités de le réincarcérer après son hospitalisation.
Le collectif d’avocats a lancé un appel solennel à la communauté internationale, rappelant que « les prisons de la RDC ne doivent pas devenir des mouroirs ». La requête insiste sur le respect de l’ordonnance présidentielle et plaide pour une évacuation médicale à l’étranger accompagnée des proches du patient.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur les conditions de détention dans les prisons congolaises et le droit à la santé des détenus. Le transfert médical vers l’étranger représente-t-il la solution appropriée pour les cas critiques ? Les autorités judiciaires et sanitaires devront trancher cette épineuse question dans les prochains jours.
La situation de Jacky Ndala illustre les défis persistants du système pénitentiaire congolais et la complexité des dossiers mêlant enjeux sanitaires, judiciaires et politiques. Son état de santé reste sous étroite surveillance alors que ses soutiens réclament une application immédiate de la grâce présidentielle et une solution médicale durable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net