Le rêve mondial de la RD Congo s’effrite à cause d’une erreur administrative impardonnable. Alors que les Léopards pouvaient redresser la barre après leur défaite surprenante face au Soudan, la FECOFA a littéralement offert la victoire sur un plateau à ses adversaires. Comment une fédération professionnelle peut-elle commettre une telle négligence ?
Retour sur cette affaire qui scandalise tout un pays. Le 19 novembre 2023, la RD Congo s’incline 1-0 contre le Soudan lors des éliminatoires du Mondial 2026. Une défaite amère pour une équipe qui dominait pourtant le match. Mais le véritable drame se jouait en coulisses, bien avant le coup de sifflet final.
Dodo Nlandu, team manager des Léopards, avait pourtant détecté la faille. Le joueur soudanais Jusif Ali, bien qu’autorisé par la FIFA, ne possédait pas son passeport soudanais en règle. Une infraction flagrante au règment de la CAF. Une opportunité en or pour la RDC de sécuriser ses points, même après la défaite sur le terrain.
Le protocole était clair : déposer une réserve officielle accompagnée des preuves nécessaires dans les délais impartis. Mais la machine administrative congolaise a montré ses limites. Entre distractions et incompétences, le dossier n’a jamais été complété correctement. Résultat : la plainte a été jugée « recevable mais non fondée » par les instances continentales.
Cette bourde administrative coûte cher au football congolais. Ces trois points perdus pèsent lourd dans la course à la qualification pour le Mondial 2026. Aujourd’hui, chaque match devient crucial, chaque point une denrée rare. La marge d’erreur s’est considérablement réduite pour les Léopards.
La question brûle toutes les lèvres : comment des professionnels grassement payés par l’État peuvent-ils faillir à une tâche aussi simple ? Le contribuable congolais mérite-t-il de financer une telle amateurisme ? Cette affaire révèle les failles béantes d’un système qui semble fonctionner dans l’improvisation permanente.
Le temps des excuses est révolu. Il faut maintenant des actes concrets et des têtes responsables. Le football congolais ne peut continuer à être l’otage de l’incompétence administrative. La qualification pour le Mondial 2026 en dépend, mais surtout la crédibilité même de toute une nation footballistique.
La balle est désormais dans le camp des autorités sportives congolaises. Sauront-elles tirer les leçons de cet échec cuisant ? Ou assisterons-nous impuissants à la répétition des mêmes erreurs ? L’avenir du football congolais se joue aussi dans les bureaux, pas seulement sur les terrains.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: mediacongo.net