L’Organisation mondiale de la Santé a officiellement levé le statut d’urgence sanitaire internationale concernant la variole simienne, marquant ainsi un tournant significatif dans la lutte contre cette maladie infectieuse. Cette décision historique, annoncée le 5 septembre 2025, intervient après plusieurs mois de déclin constant des cas à travers le monde, y compris en République démocratique du Congo où l’épidémie avait pris une ampleur particulièrement préoccupante.
Mais que signifie concrètement cette levée d’urgence pour les populations congolaises ? La fin du statut d’urgence ne équivaut pas à une disparition complète de la menace. Le virus de la variole simienne continue de circuler dans certaines régions, notamment dans les zones où l’accès aux soins reste limité et où les défis sécuritaires persistent. L’OMS insiste sur la nécessité de maintenir une vigilance accrue et de renforcer les systèmes de surveillance épidémiologique pour détecter rapidement toute résurgence potentielle.
En République démocratique du Congo, la situation s’est nettement améliorée depuis le pic épidémique de 2024. Les efforts combinés des autorités sanitaires nationales, des partenaires internationaux et des communautés locales ont permis de contenir la propagation du virus. Cependant, certaines provinces de l’est du pays restent particulièrement vulnérables en raison de la fragilité du système de santé et des déplacements de populations causés par l’insécurité.
Comment expliquer cette baisse significative des cas ? Plusieurs facteurs ont contribué à cette évolution positive. La mise en place de campagnes de vaccination ciblées, le renforcement des capacités de diagnostic, et l’amélioration de la prise en charge des patients ont joué un rôle crucial. De plus, la sensibilisation des communautés aux mesures de prévention – isolement des cas suspects, lavage des mains, et protection lors des contacts – a permis de réduire considérablement la transmission.
L’OMS recommande désormais aux pays, y compris la RDC, de maintenir leurs efforts dans plusieurs domaines clés. Le renforcement de la surveillance active reste une priorité absolue, avec la nécessité de détecter et investiguer rapidement tout cas suspect. La continuité des services de vaccination pour les groupes à risque doit être assurée, tandis que la recherche et le partage des données épidémiologiques doivent se poursuivre pour mieux comprendre l’évolution du virus.
La levée du statut d’urgence sanitaire internationale représente une reconnaissance des progrès accomplis, mais elle ne doit pas conduire à un relâchement des efforts. Les experts soulignent que le mpox reste une menace pour la santé publique, particulièrement dans les régions où les conditions socio-économiques et sanitaires favorisent la transmission des zoonoses. La collaboration internationale doit se poursuivre pour soutenir les pays les plus affectés dans leur lutte contre cette maladie.
Pour la population congolaise, cette annonce doit être accueillie avec prudence et responsabilité. Si la situation s’est améliorée, le maintien des mesures d’hygiène de base et la vigilance face à tout symptôme évocateur (fièvre, éruptions cutanées, ganglions enflés) restent essentiels. Les autorités sanitaires nationales continuent de recommander la déclaration immédiate de tout cas suspect aux structures de santé compétentes.
Cette étape importante dans la gestion de l’épidémie de variole simienne démontre l’efficacité d’une réponse coordonnée au niveau international. Elle souligne également l’importance cruciale des systèmes de santé résilients et de la coopération entre les nations face aux menaces sanitaires émergentes. La vigilance collective reste notre meilleure arme pour prévenir toute résurgence de cette maladie qui a touché des milliers de personnes à travers le monde.
Article Ecrit par Amissi G
Source: https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/mpox-no-longer-an-international-health-emergency-says-who-chief-2025-09-05/?utm_source=chatgpt.com