Une tragédie nocturne a frappé la communauté des creuseurs artisanaux du secteur Bakumu-d’Obiakutu dans la nuit du 9 septembre 2025. Sous l’effet de pluies diluviennes qui s’abattaient sur la région de la Tshopo, un arbre majestueux a cédé, s’écrasant sur une case où s’étaient réfugiés des travailleurs de l’or artisanal. Six vies se sont éteintes dans ce drame soudain, tandis que plusieurs blessés luttaient pour leur survie.
« Nous avons entendu un craquement terrifiant, puis des cris étouffés par le déluge », témoigne un voisin sous le choc, joint par nos soins. Comment des vies peuvent-elles être fauchées aussi brutalement, dans le simple geste de chercher un abri ? La violence des intempéries dans cette zone reculée de l’axe Kisangani-Lubutu pose une fois de plus la question de la vulnérabilité des populations face aux aléas climatiques.
Parmi les victimes, trois originaires de Kisangani, rappelant les liens étroits entre la ville et les sites d’extraction artisanale. L’administrateur du territoire d’Ubundu confirme la gravité de la situation : « La pluie a été exceptionnellement violente cette nuit-là. Nos équipes se sont immédiatement mobilisées pour secourir les survivants ».
Les blessés, évacués en urgence vers les structures sanitaires les plus proches, gardent dans leur chair la mémoire de cette nuit cauchemardesque. Leur état reste préoccupant, selon nos informations, dans une région où l’accès aux soins reste un parcours du combattant.
Cet accident mortel à Kisangani intervient dans un contexte où les creuseurs artisanaux multiplient les installations précaires au cœur des zones forestières, souvent sans aucune norme de sécurité. Le drame du PK 90 souligne cruellement les risques encourus par ces travailleurs de l’ombre, qui bravent tous les dangers pour extraire le précieux métal.
Les conditions météorologiques extrêmes dans la Tshopo, de plus en plus fréquentes selon les observateurs, transformant chaque averse en potentielle menace mortelle. Jusqu’où ira la course au profit face aux caprices du ciel ? La nature rappelle parfois cruellement sa puissance face à la fragilité des installations humaines.
Alors que les familles des victimes se recueillent, cette actualité tragique à Ubundu doit servir d’électrochoc. Il devient urgent de renforcer la protection des communautés vulnérables face aux intempéries déchaînées. La prévention des risques naturels et l’amélioration des conditions de vie des creuseurs artisanaux s’imposent comme des impératifs humanitaires et sociaux incontournables pour éviter de nouveaux drames.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd